lundi 28 janvier 2008

Charest impuissant, Harper impotent

Le Premier Ministre Charest s’est rendu en France il y a quelques jours avec l’intention d’ouvrir une discussion sur le libre-échange et la reconnaissance des compétences professionnelles de part et d’autre de l’Atlantique avec son homologue Français, François Fillon.

Le but de la démarche est d’arriver à instaurer un accord de libre-échange avec l’Union Européenne, un projet bien ambitieux mais combien prometteur. À date, l’intention est honorable, il faut bien l’avouer.

M. Charest a rencontré, entre autres, M. David Emerson, ministre fédéral du commerce international. Ce dernier ne trouve pas tellement important de ratifier une telle entente avec l’UE.

Le résultat ? Notre PM s’est fait rabrouer du revers de la main, en chef provincial qu’il est. Un Québec fort dans un Canada uni ? Laissez-moi rire ! Aux yeux des nations Européennes, indépendantes, celles-là, nous ne valons même pas la peine, en tant que simple province, de discuter avec eux de choses économiques. Il faudrait que notre maman ou notre papa soit là pour nous prendre par la main et parler à notre place. « Tais-toi, Jeannot. Laisse les grands discuter. Va dans ta chambre et joue avec tes viaducs. »

Jean Charest se retourne donc et demande à Stephen Harper de l’appuyer, de développer cette relation avec l’Europe et faire fleurir un nouveau modèle économique prometteur. Mais non !

Harper va laisser l’UE choisir les ÉUA comme porte d’entrée pour leur commerce, c’est bien évident. Ce cowboy fédéral ne peut que plier devant son mentor/idole pétrolifère, George « War » Bush. Le ministre Emerson a parlé, je doute que Harper vienne le contredire. J’imagine que le Canada anglais ne voit pas l’importance d’une telle association. J’imagine que pour eux, ce n’est qu’une autre façon de ne pas revigorer la langue française en la laissant pourrir dans son coin, loin des bouches des magnats du commerce international.

Encore un exemple de chose auquel un Québec souverain n’aurait pas à faire face. Nous pourrions discuter d’égal à égal avec tous les pays du monde. Nous pourrions participer, en français, au commerce dans un contexte de libre-échange avec les 27 pays de l’Union Européenne. Bien sûr, le Québec aura des retombées éventuellement. Des miettes, sans plus. Quelques bonbons pour faire taire encore une fois les dociles colonisés francophones du nord, voilà tout ce qu’on aura. Tout simplement aberrant.

dimanche 27 janvier 2008

Atteindre l'indépendance... en français

Que faire pour empêcher que la langue de Molière ne dépérisse plus ? La liste exhaustive serait longue, mais voici une toute petite chose qui peut faire toute une différence: Exiger de se faire servir en français dans les commerces, bureaux et hôpitaux. Si tel ou tel commerce est incapable de répondre au client en français, il faut porter plainte à l'Office québécois de la langue française.

C'est une chose d'accommoder un touriste anglophone de passage en lui parlant anglais. Peut-être va t-il de l'Ontario au Nouveau-Brunswick ? C'est tout autre chose que d'accueillir une personne venant d'un pays étranger, d'une langue autre que le français, lui offrir un emploi, lui offrir bien des avantages que son pays d'origine ne connait même pas (syndicalisation, assurance-emploi, assurance-santé, droits de la personne, sécurité de revenu, etc.) Il faut bien sûr supposer que cette personne est entrée légalement au pays et qu'elle détient les visas, passe-port et autres paperasses légales en règle. Cette personne est redevable envers sa terre d'accueil. Elle devrait, à tout le moins, s'efforcer à apprendre une base fonctionnelle de la langue d'ici.


Un ouvrier russe qui s'installe à Rome, ne va t-il pas apprendre l'italien ? Un étudiant portugais qui va habiter au Burkina Faso, ne va t-il pas apprendre le moorè ou le dioula ?

La langue du commerce est, mondialement, l'anglais, d'accord. Par contre, ce ne sont pas toutes les boutiques de vêtements et les quicailleries qui vendent à l'autre bout du monde ! Le dépanneur du coin ne déclare pas ses revenus au sommet du G7 !

Est-ce trop en demander aux nouveaux arrivants que de ne pas tourner le dos aux gens qui les accueillent et de les respecter en leur parlant dans leur propre langue ?

Dans un Québec souverain, le français sera la seule langue officielle, donc enforcée au niveau de l'affichage public, du travail et de toute la vie publique. L'indépendance est la seule solution logique pour mettre fin à ces débats linguistiques. Il y aura un effort à fournir de la part du gouvernement pour offrir des cours de français dignes de ce nom, à des horaires flexibles et doublés de crédits d'impôts lors de l'obtention de l'examen final. Le tout dans le but avoué de permettre à l'immigrant de mieux s'installer parmi nous, de mieux converser avec ses voisins Québécois et de lui permettre de mieux contribuer à la société Québécoise en général.

Le Blog Originel

Bienvenue ! Ici je posterai mes billets orientés Québec, souveraineté et politique en général.

Je crois que le Québec deviendra un pays indépendant dans un avenir à moyen terme. Il va falloir, cependant, aller sur le terrain et parler de nos convictions. Partager notre amour du pays aux autres qui ne l'ont peut-être pas découvert comme nous.

La situation actuelle au Québec est très stimulante; immigrants, langue officielle, débats religieux, ventes des entreprises privées vers les ÉUA, recherche et développement industriel, scène culturelle, 400ème de la ville de Québec, sans compter les dossiers importants de nature plus spécifique à chaque région.

Sans me prétendre journaliste, je cite mes sources et je parle franchement. J'insuffle un brin d'humour à mes billets pour que la pilule passe mieux. Bonne lecture et n'hésitez pas à m'écrire.