mardi 18 novembre 2008

Du pareil au même

« Lorsque deux hommes ont les mêmes idées, seulement l’un d’eux réfléchit. » Cette citation de Lyndon Johnson reflète bien ce qui se passe sur la scène politique présentement, en égards à Pauline Marois et John James Charest. Les deux chefs de parti ont des idées tellement semblables qu’on jurerait qu’il se sont consultés pour faire du surplace. On arguera que l’un ne fait que copier sur l’autre, mais lorsque deux partis politiques, à la base si différents, peuvent avoir des programmes électoraux si semblables qu’ils sont interchangeables, il y a occasion de regarder la situation de plus près.

Est-ce Johnny Cherry qui usurpe les concepts gauchistes de Mario ? ou de Marois ?
Est-ce Pauline qui tente de charmer la clique économique polyglottique ?

Cette élection n’était pas voulue par la population, Johnny n’étant en service que depuis 18 mois. On sortait à peine d’un tour de piste fédéral, où les Québécois ont claqué la porte à une majorité conservatrice. Depuis deux ans on entend glousser nos voisins du sud, occupés qu’ils sont à choisir qui va avoir l’insigne honneur de s’asseoir sur le trône de George War Bush et ramasser 900 milliards de pots cassés. Si Johnny voulait vraiment régler la crise économique qui frappe à la porte, il aurait très bien pu retrousser ses manches et travailler avec l’opposition, qui lui avaient assurés leurs appuis. À la place, il a décidé de dépenser $2,2 millions par jour pour –espère-t-il – se faire donner un mandat majoritaire. Si on se fie à son historique de gouvernance, on peut être certain qu’il utiliserait ce mandat pour graisser la patte de ses amis Desmarais de Power Corporation, favoriser économiquement ses amis anglophones de Montréal, et probablement dédommager un peu les transfuges adéquistes pour leurs informations internes, à laquelle Johnny n’avait pas accès avant.

Petit calcul rapide. Déficit accumulé selon le vérificateur du gouvernement du Québec : $5,8 milliards. Surplus budgétaire annoncé par la véritordeuse Jérôme-Forget : $2,3 milliards. Total : $8,1 milliards.
Somme allouée prévue l’an prochain par la péréquation : $8,4 milliards. MAGIE ! Disparu, le déficit ! Bonjour, surplus ! Sauf que c’est l’argent de l’an prochain, calculé avant que l’Ontario ne réclame son chèque fédéral lui aussi.

Pauline Marois tente tant bien que mal de raviver la flamme nationale des Québécois, mais ne réussit pas du tout. Ce n’est pas difficile à comprendre. Les Québécois peuvent-ils être fiers de Pauline ? Elle a repoussé du revers de la main l’agenda souverainiste, propose des choses vieilles de 10 ans, suggère ENCORE de renforcer l’enseignement de la langue english au lieu du français, des places de plus en service de garde, plus d’argent pour les hôpitaux (même celui, anglophone, de McGill), plus d’argent dans les écoles, bref, rien de bien différent du programme de son adversaire libéral. Sommes-nous fier de Johnny ? Pas du tout. Alors….

En 1976, une nouvelle équipe a accédé au pouvoir politique Québécois et a permis aux gens de croire en leur avenir, de croire qu’ils pouvaient participer à cet avenir. Le cynisme de béton qui s’incruste aujourd’hui réclame un cri d’alarme, exige un brassage de cage monumental. Les gens veulent croire, doivent pouvoir croire qu’il ont encore une place importante dans la société. Il faut remettre le pouvoir de décision dans les mains du peuple. Redonner confiance à la population, leur montrer que c’est possible de croître économiquement, en respectant notre identité et nos rêves. On peut très bien faire affaire en anglais avec les autres pays, mais se parler entre nous (200 millions de francophones dans le monde) en français. Si apprendre une autre langue est si enrichissant, demandons aux nouveaux arrivants de s’enrichir de notre langue en commençant, pour s’enrichir mutuellement par la suite.

Seul le Parti Indépendantiste propose d’élever cette province au rang de pays, de remonter la fierté nationale pour pouvoir se tenir debout. Il s’est dit dans les médias qu’.il n’y a plus de projets de société rassembleur « comme dans le temps ». Y a-t-il meilleur projet de société rassembleur que de bâtir un pays ? Donnons-nous les outils pour construire une société à notre image. Cette crise économique sera comme toutes les autres, temporaire. Nous passerons au travers, nous naviguerons les eaux troubles comme nous l’avons toujours fait, à notre manière.

Nommer un député du P.I. à l’assemblée nationale serait un message vibrant de la volonté des Québécois de se prendre en main politiquement. Visitez http://www.parti-independantiste.org/ Devenez membre et votez P.I.. !