mardi 16 juin 2009

Suffit, la culpabilisation !

La Fête nationale de la St-Jean-Baptiste doit rester française.

Quand les français apprennent l'anglais, ils s'ouvrent à une autre culture, ils s'enrichissent. Si on demande aux anglos d'apprendre le français, c'est de l'intolérance et de la fermeture. Les Québécois sont, en proportion, bien plus bilingues que le reste des canadiens. Les francophones passent encore pour les méchants de l'affaire au nom de la sacro-sainte diversité multiculturelle. Serait-ce trop demander qu'un seul jour de l'année soit réservé à la célébration de la langue française et en hommage aux hommes et aux femmes qui se sont battus pour la préserver ? Oui, c'est trop, disent les anglais.

Le 24 juin est, depuis le début (1834), une célébration du fait français en territoire américain. De voir des groupes anglophones vouloir jouer leurs chansons en anglais à la célébration de notre fête nationale ne fait que démontrer, une fois de plus, la nécessité de rester vigilants. Le français est en déclin dans la métropole, plusieurs études l'ont confirmé depuis le recensement de 2006.

D'aucuns disent que tout ça, c'est vieux, c'est dépassé, qu'il faut faire preuve d'ouverture et accueillir et remercier (!) l'apport de la communauté anglophone au Québec. Je n'ai rien contre le principe, mais pas le 24 juin. La feuille d'érable était le symbole des canadiens-français, le anglais l'ont pris pour eux. Le castor représentait les coureurs des bois. Le "Ô Canada" fut écrit en français par Adolphe-Basile Routhier vers 1880, bien avant d'être traduit en anglais en 1908. Ce chant était à la base un chant patriotique canadien-français écrit pour la Société Saint-Jean-Baptiste. Le Canada se l'est approprié pour lui-même en 1980 en le consacrant hymne national. Aujourd'hui on nous demande d'inclure des artistes entièrement anglophones à notre fête nationale! Il ne faut pas que la Saint-Jean soit "`majoritairement" francophone. Cela ouvre la porte à "surtout" francophone, puis "également" francophone, puis "aussi" francophone, "en partie" francophone et finalement "à la mémoire des" francophones.

L'assimilation ethnique des francophones en terre d'Amérique est toujours active. Ceux qui affirment le contraire ont la tête dans le sable. Le Québec doit de doter d'une politique nationale de l'immigration ferme; d'une constitution proclamant les spécificités du peuple québécois; d'une charte de la langue française solide et une structure politique pour défendre tout cela. La seule option politique qui permettra l'aboutissement de ces objectifs et donc la pérennité de notre langue nationale au Québec est l'indépendance. Le plus tôt sera le mieux.

Bonne Saint-Jean à tous les Québécois !

jeudi 4 juin 2009

Avions-nous vraiment besoin d'une autre preuve ?

La chambre des communes à Ottawa a voté contre la Loi C-307 hier, loi qui, si elle avait été adoptée, aurait fait progresser la langue française au Québec. Cette loi avait pour but de garantir que les services offerts aux points de service du gouvernement fédéral (postes, bureaux de toutes sortes) auraient été en français. Le NPD a voté principalement pour, ainsi que le Bloc, bien sûr. Libéraux et CONservateurs ont votés massivement contre.

Il ne fallait tout de même pas s'attendre à se faire dire que nous avions raison de défendre et protéger notre langue. Les députés de l'ouest canadien nous en veulent encore d'avoir empêché Stephen "Bush" Harper d'être majoritaire. Les libéraux, Ignatieff en tête, rêvent de tous nous entendre parler anglais comme les conquis que nous sommes. D'ailleurs, ni Harper ni Iggy n'étaient présents. La reconnaissance de la nation du Québec ? HA ! Des paroles ! Du vent ! Un gros pet humide !

Pardon pour les non-amateurs d'humour scatologique.

Reste que la langue est au coeur du principe de nation. La culture, l'histoire, les traditions, les croyances, toutes ces choses dépendent de la langue et ne peuvent survivre sans elle. Nous avons une richesse, une pierre précieuse bien à nous que nous nous devons de sauvegarder. À tous les jours le français décline peu à peu à Montréal, malgré tous les efforts.

Cette loi aurait envoyé un message clair à tous, spécialement aux immigrants, que le Québec bat au rythme du français. Si le Canada est officiellement un pays bilingue, c'est surtout grâce au Québec. Les quelques braves communautés francophones hors Québec qui se battent encore et toujours méritent tout notre respect, mais le Canada ne reculera pas devant eux. Ici nous avons encore la masse critique qu'il faut pour faire le nécessaire pas en avant et atteindre notre indépendance politique. De cette façon nous pourrons nous assurer que les générations futures parleront encore la langue de Molière.

Oui, l'indépendance va brasser des cages. Oui, il risque d'avoir des mécontents. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Il a été estimé qu'il y aurait une période d'incertitude économique de 5 ans suite à l'accession à l'indépendance. Pensez-y: si le OUI avait passé en 1995, ça ferait déjà 9 ans que l'économie serait remontée au niveau d'avant, et nous aurions, selon certains économistes, une meilleure situation qu'actuellement. 5 ans, c'est rien. Il faut penser long terme, imaginer les enfants de nos enfants dans un Québec libre.

www.parti-independantiste.org