dimanche 16 mars 2014

Confusion électorale

Ça y est, je ne comprends plus rien. On est en pleine campagne électorale au Québec, et c'est le chef du Parti Lépreux du Québec, Philippe Couillard, qui parle le plus de faire un référendum. La chef du PQ, Pauline Marois, affirme pour sa part que c'est une élection pour un gouvernement, pas une consultation sur l'avenir du Québec. Elle raison, mais elle devrait saisir la balle au bond et couper l'herbe sous le pied de l'adversaire fédéraste.
Le PQ ne présente pas de candidat dans La Pinière, pour encourager une candidate anciennement libérale. 40% des électeurs voteraient pour l'indépendance, 40% voteraient pour signer la canadian constitution, 50% des anglos ont songé à quitter Montréal, 60% des francos appuient la Charte, Marois et Couillard sont à 37% dans les intentions de vote, et 80% des électeurs comprennent 35% des enjeux 43% du temps, entre les mardi et vendredi, 19 fois sur 20. La marge d'erreur est infinie, parce que c'est un sondage volontaire sur internet.

PKP s'est arrimé au PQ, ce qui fait chier le PLQ, la CAQ et QS. Couillard ne peut plus se dire le champion de l'économie, à moins qu'il ne recrute Guy Laliberté ou René Angélil. Ah oui, j'avais oublié que Paul Desmarais était Empereur du Parti des Lépreux à vie. Désolé, mon erreur. Couillard s'est déjà auto-proclamé chef du camp du Non. Il veut éviter les "vieilles chicanes". On croirait entendre Jean Charest avec sa cassette. Padawan Couillard a bien appris de son maître. Ce qu'il refuse de comprendre, c'est que l'identité n'est pas une vieille affaire, mais une affaire réelle et de tous les moments.

Si je veux l'indépendance, je veux d'abord battre le PLQ. Pauline Marois veut un mandat majoritaire (qui peut la blâmer ?), mais elle reste désespérément vague sur ce sujet. Ce serait le temps idéal pour faire une coalition des forces indépendantistes, un ralliement massif, un retour à l'esprit de 1976 qui a vu le premier gouvernement ouvertement séparatiste arriver au pouvoir. Les statuts d'Option nationale incluent une procédure de ralliement dans ce cas précis. L'offre a déjà été faite de la part d'ON, et du Parti indépendantiste, jadis naguère. Mais non, aucune offre, aucune approche, aucune ouverture de coalition.

Je ne peux accepter que le parti le plus pourri de l'histoire récente du Québec ne reprenne le pouvoir. Plusieurs des candidats sont touchés de près ou de loin par la Commission Charbonneau. QS vit au pays des billets de banque qui poussent sur les branches. La CAQ rapetisse comme peau de chagrin, et personne ne s'en plaint.

René, si quelqu'un comprend l'âme Québécoise, c'est bien toi. Éclaire-moi.