Le Moulin à paroles a eu lieu, aucune explosion à déclarer, merci beaucoup. Sauf, peut-être, celle de la volonté. Celle, endormie au fond des coeurs depuis 1995, du courage de s'affranchir de l'occupant britannique toujours présent mentalement ET physiquement.
Les Québécois qui se seront rendus sur le site du Moulin (dont je fus) ont pu se faire rappeler tous les évènements, tous les textes importants, toutes les choses qui font que nous sommes différents des canadians. Après tout, "Je me souviens" doit bien vouloir dire quelque chose, non ?
Il est apparu évident pour toutes les oreilles que peu importe la nature ou l'auteur du texte lu, cet évènement se voulait un appel à la fibre nationaliste québécoise. Non, canadienne-française. Aucun Québécois digne de ce nom ne peut entendre les horreurs de Lord Durham et hocher de la tête en accord. Pas plus avec les mots hypocrites et assassins de P.E. Trudeau. Il faut comprendre sous cet éclairage que notre premier ministre ne se sentait pas confortable de partager la scène avec des gens qui, eux, veulent RÉELLEMENT réaliser pleinement le potentiel du Québec. Il ne se sentait pas comme faisant partie de notre équipe. Avec raison, d'ailleurs.
Comme décision stratégique, avoir refusé d'y aller c'est assez faible, et encore plus d'avoir coupé le financement, mais il faut voir comment il aurait été accueilli, devant autant de militants s'étant faits réveillés le "canayen".
Certaines des chansons les plus refoulés de notre inconscient collectif comme "Un canadien errant" ont réussi à arracher quelques larmes dans la foule. Les lettres de Chevalier de Lorimier se sont révélées d'une grande pertinence, même en 2009. Les doléances des habitants d'il y a un siècle pourraient encore être revendiquées aujourd'hui. Les descriptions de Champlain du territoire québécois n'ont rien perdu de leur vivacité, ni de leur pouvoir évocateur.
Aujourd'hui, l'anglais est enseigné aux élèves dès la première année. Montréal perd son français comme un iceberg perd des flancs de glace. Notre histoire s'est fait bafoué et stérilisée dans les livres d'histoire, que moins en moins d'étudiants étudient. La culture qui a fait de nous des survivants s'américanise et s'abêtit. Je sais, c'est un pléonasme.
Il est minuit et cinq pour le peuple Québécois, comme quelqu'un a dit. Il faut se donner les outils et se donner la force de s'en servir. Il nous faut une constitution. Il nous faut rallier l'opinion du plus grand nombre de Québécois. Il nous faut rallier l'appui des pays francophones. Il nous faut une stratégie pour affronter l'armée canadienne lorsque le chef du Cadena nous lancera ses sbires (en doutez-vous ?) Il nous faut éviter les écueils des constitutionnalistes canadian qui mentent, trichent et volent en plein jour.
L'information est notre arme la plus redoutable. Parlez à vos collègues, parlez à vos amis, parlez à tout le monde des bienfaits de l'indépendance.
Nous vaincrons !
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