samedi 30 août 2008

Trois évènements

Tout a commencé avec le rapport Bouchard-Taylor. Cette commission a au moins eu le mérite de poser la question : « Qu’est-ce qu’un Québécois ? » Nous nous sommes regardés, collectivement, et nous avons posés des balises sur les « pré-requis » de la nation Québécoise. Non pas que tout le monde soit d’accord avec ces balises, loin s’en faut. Toujours est-il qu’une remise en question s’est faite, isolant certains points sensibles de notre identité propre. La laïcité gouvernementale, la francophonie et l’ouverture aux autres sont ressorties grandes gagnantes toutes catégories.

Ensuite il y a eu les célébrations de 400ème de la ville de Québec qui ont épaté la plupart des visiteurs, avec raison. C’est impossible, je crois, d’offrir des dizaines de spectacles, de festivals et d’évènements divers étalés sur plusieurs mois sans froisser personne. Le 400ème a aussi réussi, par contre, à déranger pas mal de monde. Du départ des navires à La Rochelle par Michaelle Jean, l’absence notée de John James Charest à ce même lancement, le spectacle d’ouverture avec la bombe espagnole « Rico » (Stéphane Rousseau) et Pascale Picard qui chantait (mal) en anglais, le passage-clou de Paul McCartney, en terminant avec notre deuxième diva –la première étant Nathalie Choquette- , Céline Dion. Les critiques avaient pour la plupart le même argument : on ne parle pas assez de notre histoire francophone dans le 400ème. Tout d’un coup, les Québécois se sont éveillés (réveillés ?) à leur culture d’origine française. Le Québec en tant que nation s’est rendu compte qu’il avait un passé riche et important pour son identité. Ça vient recroiser les « trouvailles » de la commission Bouchard-Taylor.

Récemment, les évènements brutaux de Montréal-Nord causent des questionnements sur l’efficacité des écoles à garder les jeunes « dans le droit chemin ». On parle d’uniformes scolaires, d’implication bénévole, d’appartenance à un club sportif, etc. La comparaison a été faite avec le « high school » américain. Précisons que l’époque de « Grease » est révolue et que Riverdale n’existe que dans les bandes dessinées de Archie. Au-delà de l’uniforme, il faut voir une volonté de redonner une dignité aux élèves. De retrouver le sentiment qu’une école est un hâvre d’apprentissage et de cheminement personnel. L’uniforme obligatoire et al. ne sont pas la solution aux gangs de rue, mais le sentiment d’appartenance et d’accomplissement le sont, du moins en partie. L’école doit revenir l’endroit ou les jeunes s’attachent à la communauté et développent des liens avec l’univers qui les entoure. L’école publique doit être revalorisée afin de donner les meilleurs chances possibles au plus grand nombre possible.

Ces trois évènements séparés interpellent tous l’identité Québécoise. Le monde change, les cultures se marient et se mélangent, le peuple Québécois doit s’adapter à cette réalité. Ce que nous devons retenir de cet exercice, c’est que nous sommes un peuple avec une histoire riche, un peuple fier de sa francophonie, avec ses traits distinctifs, avec sa culture, ses coutumes, ses icônes, ses légendes. Les valeurs qui faisaient vibrer les coureurs des bois et les artisans du Bas-Canada sont encore vivantes aujourd’hui à l’heure de la mondialisation et de la communication cellulaire. Se lever debout n’est pas rabattre l’autre. S’affirmer soi-même n’est pas dénigrer l’autre.

mardi 12 août 2008

Les Libéraux et leurs sbires

Voici une courte vidéo montrant des jeunes indépendantistes tentant d'entrer dans le bar (espace public) où se tenait une rencontre libérale. Un fier-à-bras leur bloque l'entrée par discrimination politique !
Elle est belle, la liberté d'opinion chez les libéraux fédéraux !

http://ca.youtube.com/watch?v=deIJdzF4JlU