mardi 18 novembre 2008

Du pareil au même

« Lorsque deux hommes ont les mêmes idées, seulement l’un d’eux réfléchit. » Cette citation de Lyndon Johnson reflète bien ce qui se passe sur la scène politique présentement, en égards à Pauline Marois et John James Charest. Les deux chefs de parti ont des idées tellement semblables qu’on jurerait qu’il se sont consultés pour faire du surplace. On arguera que l’un ne fait que copier sur l’autre, mais lorsque deux partis politiques, à la base si différents, peuvent avoir des programmes électoraux si semblables qu’ils sont interchangeables, il y a occasion de regarder la situation de plus près.

Est-ce Johnny Cherry qui usurpe les concepts gauchistes de Mario ? ou de Marois ?
Est-ce Pauline qui tente de charmer la clique économique polyglottique ?

Cette élection n’était pas voulue par la population, Johnny n’étant en service que depuis 18 mois. On sortait à peine d’un tour de piste fédéral, où les Québécois ont claqué la porte à une majorité conservatrice. Depuis deux ans on entend glousser nos voisins du sud, occupés qu’ils sont à choisir qui va avoir l’insigne honneur de s’asseoir sur le trône de George War Bush et ramasser 900 milliards de pots cassés. Si Johnny voulait vraiment régler la crise économique qui frappe à la porte, il aurait très bien pu retrousser ses manches et travailler avec l’opposition, qui lui avaient assurés leurs appuis. À la place, il a décidé de dépenser $2,2 millions par jour pour –espère-t-il – se faire donner un mandat majoritaire. Si on se fie à son historique de gouvernance, on peut être certain qu’il utiliserait ce mandat pour graisser la patte de ses amis Desmarais de Power Corporation, favoriser économiquement ses amis anglophones de Montréal, et probablement dédommager un peu les transfuges adéquistes pour leurs informations internes, à laquelle Johnny n’avait pas accès avant.

Petit calcul rapide. Déficit accumulé selon le vérificateur du gouvernement du Québec : $5,8 milliards. Surplus budgétaire annoncé par la véritordeuse Jérôme-Forget : $2,3 milliards. Total : $8,1 milliards.
Somme allouée prévue l’an prochain par la péréquation : $8,4 milliards. MAGIE ! Disparu, le déficit ! Bonjour, surplus ! Sauf que c’est l’argent de l’an prochain, calculé avant que l’Ontario ne réclame son chèque fédéral lui aussi.

Pauline Marois tente tant bien que mal de raviver la flamme nationale des Québécois, mais ne réussit pas du tout. Ce n’est pas difficile à comprendre. Les Québécois peuvent-ils être fiers de Pauline ? Elle a repoussé du revers de la main l’agenda souverainiste, propose des choses vieilles de 10 ans, suggère ENCORE de renforcer l’enseignement de la langue english au lieu du français, des places de plus en service de garde, plus d’argent pour les hôpitaux (même celui, anglophone, de McGill), plus d’argent dans les écoles, bref, rien de bien différent du programme de son adversaire libéral. Sommes-nous fier de Johnny ? Pas du tout. Alors….

En 1976, une nouvelle équipe a accédé au pouvoir politique Québécois et a permis aux gens de croire en leur avenir, de croire qu’ils pouvaient participer à cet avenir. Le cynisme de béton qui s’incruste aujourd’hui réclame un cri d’alarme, exige un brassage de cage monumental. Les gens veulent croire, doivent pouvoir croire qu’il ont encore une place importante dans la société. Il faut remettre le pouvoir de décision dans les mains du peuple. Redonner confiance à la population, leur montrer que c’est possible de croître économiquement, en respectant notre identité et nos rêves. On peut très bien faire affaire en anglais avec les autres pays, mais se parler entre nous (200 millions de francophones dans le monde) en français. Si apprendre une autre langue est si enrichissant, demandons aux nouveaux arrivants de s’enrichir de notre langue en commençant, pour s’enrichir mutuellement par la suite.

Seul le Parti Indépendantiste propose d’élever cette province au rang de pays, de remonter la fierté nationale pour pouvoir se tenir debout. Il s’est dit dans les médias qu’.il n’y a plus de projets de société rassembleur « comme dans le temps ». Y a-t-il meilleur projet de société rassembleur que de bâtir un pays ? Donnons-nous les outils pour construire une société à notre image. Cette crise économique sera comme toutes les autres, temporaire. Nous passerons au travers, nous naviguerons les eaux troubles comme nous l’avons toujours fait, à notre manière.

Nommer un député du P.I. à l’assemblée nationale serait un message vibrant de la volonté des Québécois de se prendre en main politiquement. Visitez http://www.parti-independantiste.org/ Devenez membre et votez P.I.. !

mercredi 29 octobre 2008

La séparation du KKKanada

On accuse souvent les indépendantistes Québécois de vouloir briser le "plusss meilleur pays" du monde. La réalité dépasse souvent la fiction, et ceci en est un bel exemple. Je tiens à préciser que nous ne voulons pas briser quoi que ce soit, mais plutôt rassembler les éléments qui nous ont permis de demeurer nous-mêmes pendant 400 ans et se bâtir un pays, dans lequel nous désirons nous développer encore plus. Le rêve -le BUT- de tout peuple est de s'auto-gérer dans la dignité et l'honneur.

Les résultats de l'élection du 14 octobre dernier ont été mâchés et digérés à toutes les sauces, et j'aimerais démontrer que le Québec n'a pas le monopole de la dissension. Voyez les résultats par province. Je vais résumer. Voici les partis qui ont le plus de sièges:
Maritimes-Libéral (14 sièges)
Québec-Bloc (49 sièges, sur ce site, 50 au total)
Colombie-Britannique/Alberta/Saskatchewan/Manitoba-Conservateur (122 sièges)
Nouveau-Brunswick-Conservateur (6 sièges)
Grand-Nord-Loin-Loin-1 de chaque qui reste.

Coloriez une carte du Canada pour représenter cette réalité, vous verrez que le Canada peut très bien se séparer tout seul sans nous. On voit même que le PLC a reçu plus de sièges malgré une baisse du nombre de voteurs !

Alors la prochaine fois que quelqu'un vous chante des bêtises parce que vous voulez "briser le pays", dites-lui qu'il n'y a rien à briser, mais tout à construire. Les morceaux sont déjà à nos pieds.

Tout un choix !

C'est finalement arrivé, ce que nous, les souverainistes pensions et avions prévu, Stéphane Dion s'est planté. La face dans le prélart les mains dans le dos, comme si ça avait été une gageure. Mettons le blâme sur la conjecture économique, les élections américaines, les relations internationales, l'alignement des planètes si vous voulez. Le bon peuple canadian a choisi de laisser les libéraux de côté pour se ranger derrière le cowboy au regard de poupée Ken. Long live the gouine.

Les libéraux vont avoir le temps de se consulter en long et en large avant de s'élire un nouveau chef. Ils sont à l'opposition dans un gouvernement minoritaire, et n'ont que peu de poids politique par eux-mêmes. Bref, qu'ils fassent ce qu'ils ont à faire, personne ne leur demande leur opinion de toutes façons. Ils vont pouvoir choisir allègrement lequel des candidats pourra se planter la prochaine fois. Regardons la course telle qu'elle est aujourd'hui, malgré qu'elle n'est pas entamée encore.

Les candidats potentiels: Michael Ignatieff, professeur à Harvard, Oxford et Cambridge. Pas un ignare, mais bien un digne représentant et défenseur de la couronne britannique.
Bob Rae, transfuge du NPD (fédéral), au NPD (provincial Ontario), puis libéral (fédéral) depuis 2006. Encore un revirement et on le prend pour une crêpe au sirop d'érable.
Martha Hall Findlay, qui a failli être députée en 2004 et 2006 (4 ans de vie politique, wow !), et voudrait bien diriger le KKKanada la prochaine fois que les libéraux entrent au pouvoir. Think big, 'sti !
Et le chouchou de ces ladies, le jeune, beau, fringant, bilingue, je-love-le-people-du-Canada, Justin Trudeau. En fait, J.T. a déclaré ne pas vouloir participer à la course à la chefferie, vu son manque d'expérience. Par contre, un sondage Ipsos Reid d'environ 1000 canadians révèle que le fils de PET est la personne que les gens veulent le plus voir à la tête du PLC. Il mène le peloton avec 16% des votes ! Quel score ! 16% ! Strictement entre nous, il faut qu'il y ait une rupture de stock de confiance envers les candidats pour que les opinions soient aussi épars. Le sondage indique même qu'il est meneur dans la branche des 18 à 55 ans, et chez les femmes ! Non mais, il reste quoi comme démographie, après ça ? les jeunes de moins de 18 ans, qui ne peuvent pas voter, et les hommes de plus de 55 ans, qui votent conservateur de toutes façons. En chiffres clairs, 16% de 1000 c'est 160 personnes, de femmes et hommes, âgés entre 18 et 55 ans. Sur 30 millions de population, c'est un vote de confiance de .00053% du bon peuple canadian.

On va être pogné avec le cowboy pour un bon bout. Quoique... Pauline Marois a finalement émis un document qui mentionne la souveraineté, dernièrement. les espoirs pourraient-ils être permis ?

samedi 6 septembre 2008

Le beau, la bête et le truand

Les élections fédérales du 14 octobre prochain opposent non seulement deux partis principaux, mais deux idéologies diamétralement opposées. Le premier de ces partis est mené par Stephen Harper, l’autre par Stéphane Dion. Plusieurs parallèles peuvent être faits d’ailleurs entre le Parti conservateur et les républicains de Georges W. Bush, ainsi qu’entre le Parti libéral du Canada et les démocrates états-uniens. La question qu se pose maintenant est : laquelle de ces formations politiques pourra le mieux défendre les intérêts du Québec ?

Nous sommes tous au courant des frasques frauduleuses des libéraux sous Jean Chrétien et Paul Martin : scandale des commandites, Option Canada, favoritisme envers des entreprises privées, etc. Nous avons vu aussi que, depuis leur arrivée au pouvoir en janvier 2006, ce dont les conservateurs sont capables : augmentation massive du budget militaire, diminution de la transparence de gouvernement, ouverture vers la criminalisation de l’avortement (C-484), projet de loi créant la censure des productions cinématographiques (C-10), coupures dans les programmes d’art et le rejet du protocole de Kyoto.

 Pour ma part, mon vote ira au chef de parti qui a les intérêts du Québec à cœur, celui qui peut le mieux représenter notre nation à Ottawa : Gilles Duceppe. Le Bloc québécois a été créé pour être la voix du Québec au parlement canadien. C’est le BQ qui a mis à jour le scandale des commandites, qui s’est battu pour faire reconnaître le déséquilibre fiscal, qui s’est battu pour que les producteurs de bois soient dédommagés un tant soit peu après la hausse de la taxe sur le bois d’œuvre. 

Stephen Harper cherche à centraliser au maximum la gestion du Canada au point de s’immiscer dans les compétences des provinces. Son fédéralisme d’ouverture n’aura servi qu’à mieux nous fermer la porte au nez !

Stéphane Dion, le père de la « loi sur la clarté », est le digne descendant des Trudeau, Bourassa, Chrétien et Martin, tous d’origine francophone mais ayant préféré servir la couronne britannique au lieu de la nation québécoise.

Assurons-nous que notre voix francophone se fera entendre. Assurons-nous que nos valeurs seront respectées. Assurons-nous que le Québec progresse dans le sens de nos intérêts. Votons Bloc Québécois.

samedi 30 août 2008

Trois évènements

Tout a commencé avec le rapport Bouchard-Taylor. Cette commission a au moins eu le mérite de poser la question : « Qu’est-ce qu’un Québécois ? » Nous nous sommes regardés, collectivement, et nous avons posés des balises sur les « pré-requis » de la nation Québécoise. Non pas que tout le monde soit d’accord avec ces balises, loin s’en faut. Toujours est-il qu’une remise en question s’est faite, isolant certains points sensibles de notre identité propre. La laïcité gouvernementale, la francophonie et l’ouverture aux autres sont ressorties grandes gagnantes toutes catégories.

Ensuite il y a eu les célébrations de 400ème de la ville de Québec qui ont épaté la plupart des visiteurs, avec raison. C’est impossible, je crois, d’offrir des dizaines de spectacles, de festivals et d’évènements divers étalés sur plusieurs mois sans froisser personne. Le 400ème a aussi réussi, par contre, à déranger pas mal de monde. Du départ des navires à La Rochelle par Michaelle Jean, l’absence notée de John James Charest à ce même lancement, le spectacle d’ouverture avec la bombe espagnole « Rico » (Stéphane Rousseau) et Pascale Picard qui chantait (mal) en anglais, le passage-clou de Paul McCartney, en terminant avec notre deuxième diva –la première étant Nathalie Choquette- , Céline Dion. Les critiques avaient pour la plupart le même argument : on ne parle pas assez de notre histoire francophone dans le 400ème. Tout d’un coup, les Québécois se sont éveillés (réveillés ?) à leur culture d’origine française. Le Québec en tant que nation s’est rendu compte qu’il avait un passé riche et important pour son identité. Ça vient recroiser les « trouvailles » de la commission Bouchard-Taylor.

Récemment, les évènements brutaux de Montréal-Nord causent des questionnements sur l’efficacité des écoles à garder les jeunes « dans le droit chemin ». On parle d’uniformes scolaires, d’implication bénévole, d’appartenance à un club sportif, etc. La comparaison a été faite avec le « high school » américain. Précisons que l’époque de « Grease » est révolue et que Riverdale n’existe que dans les bandes dessinées de Archie. Au-delà de l’uniforme, il faut voir une volonté de redonner une dignité aux élèves. De retrouver le sentiment qu’une école est un hâvre d’apprentissage et de cheminement personnel. L’uniforme obligatoire et al. ne sont pas la solution aux gangs de rue, mais le sentiment d’appartenance et d’accomplissement le sont, du moins en partie. L’école doit revenir l’endroit ou les jeunes s’attachent à la communauté et développent des liens avec l’univers qui les entoure. L’école publique doit être revalorisée afin de donner les meilleurs chances possibles au plus grand nombre possible.

Ces trois évènements séparés interpellent tous l’identité Québécoise. Le monde change, les cultures se marient et se mélangent, le peuple Québécois doit s’adapter à cette réalité. Ce que nous devons retenir de cet exercice, c’est que nous sommes un peuple avec une histoire riche, un peuple fier de sa francophonie, avec ses traits distinctifs, avec sa culture, ses coutumes, ses icônes, ses légendes. Les valeurs qui faisaient vibrer les coureurs des bois et les artisans du Bas-Canada sont encore vivantes aujourd’hui à l’heure de la mondialisation et de la communication cellulaire. Se lever debout n’est pas rabattre l’autre. S’affirmer soi-même n’est pas dénigrer l’autre.

mardi 12 août 2008

Les Libéraux et leurs sbires

Voici une courte vidéo montrant des jeunes indépendantistes tentant d'entrer dans le bar (espace public) où se tenait une rencontre libérale. Un fier-à-bras leur bloque l'entrée par discrimination politique !
Elle est belle, la liberté d'opinion chez les libéraux fédéraux !

http://ca.youtube.com/watch?v=deIJdzF4JlU

vendredi 11 juillet 2008

Accord libre-échange Canada - UE

John James Charest veut, une fois de plus, enfoncer le clou de notre servitude envers le Canada en créant un partenariat de libre-échange entre le Canada et l'Union Européenne.
Ça fait déjà plusieurs années que c'est dans l'air, mais maintenant tout semble faire croire que ça va se concrétiser. N'allez pas croire que je suis contre le libre-échange, que non ! Je pense que ce serait une très bonne chose de pouvoir échanger les connaissances, les technologies, les divers services et produits faits par les pays européens. En plus de nous stimuler économiquement, une telle relation aide à maintenir une saine relation politique et sociale, cruciale pour le pays-en-devenir que nous sommes. Un appui des autres pays de la francophonie peut faire pencher la balance en notre faveur lorsque nous déclarerons notre indépendance. Nos dirigeants doivent entretenir des liens économiques, culturels et, pourquoi pas, amicaux avec ces pays.

Mais voilà que notre Premier Sinistre, au lieu de saisir l'occasion au vol et donner plus de moyens au Québec de se développer, il se tourne vers Stephen Harper (alias Stephen W. Bush) pour lui demander de faire le premier pas ! Preuve supplémentaire, s'il en fallait une, que JJC n'a jamais renié ses origines conservatrices fédéralistes et qu'il fera passer les intérêts du Canada bien avant ceux du Québec. Quiconque suit un peu les déplacements de JJC ne sera pas surpris par cela, il a après tout été présent lorsque son bon ami Sarko a remis la Légion d'Honneur à un autre bon copain Paul Desmarais de Power Corporation.

Comment croyez-vous qu'un futur dirigeant du Québec, indépendant ou non, pour peu qu'il ne soit pas trop fédéraliste, pourrait défendre les valeurs et les points de vue Québécois après ça ? Charest est en train de brûler les ponts menants à l'Europe. Jean Chrétien passe plusieurs semaines en Chine par année, surtout depuis qu'il est "à la retraite", pour encourager ce pays en explosion économique de faire affaire avec le Canada, pas le Québec ! Nous devons reprendre le pouvoir et s'occuper de nos affaires internationales avant que les fédérastes ne s'occupent de nous une bonne fois pour toutes.

Avec le traité Canada-UE, l'Alberta va vendre son pétrole, le Saskatchewan va vendre son blé, l'Ontario va vendre sa technologie et toutes les provinces vont vendre tout ce qu'elles vendent. Mais l'argent va aller à Ottawa, se faire engranger avec le reste de l'argent du déséquilibre fiscal, avec le fonds d'assurance-emploi, avec nos impôts payés à ce gouvernement menteur et hypocrite anti-francophone.

Dire qu'il remonte dans les sondages en plus. À vos plumes, citoyens !

lundi 23 juin 2008

Bonne Fête à tous les Québécois

Bonne Saint-Jean-Baptiste à tous les Québécois des 4 coins du pays !

Gardez en mémoire les batailles politiques, militaires et sociales vécues au nom de la liberation du Québec.
Gardez en mémoire les noms des patriotes, que nous avons honorés le 19 mai dernier.
Gardez en mémoire nos artisans, nos hommes et nos femmes qui ont contribué à bâtir cette nation fière et prospère.
Gardez en mémoire nos chansons, nos légendes, nos contes, nos danses. Ce sont grâce à eux que nous avons passé au travers autant de durs hivers.

Merci, Samuel de Champlain. Merci, Général Montcalm. Merci, ancêtres patriotes. Merci, Louis-Joseph Papineau. Merci, Louis Riel. Merci, Philippe Aubert de Gaspé. Merci, Adélard Godbout. Merci, René Lévesque.

J'en oublie et je laisse des trous, à vous de les remplir avec vos "Merci" personnels.

VIVE LE QUÉBEC LIBRE !

mercredi 28 mai 2008

Les origines du Dr Fléau

Tout le débat autour des accomodements (plus ou moins) raisonnables a eu le mérite de semer dans l'imaginaire des gens ce qu'est un Québécois. Qu'est-ce qu'un Québécois de souche ? À quel moment deveint-on Québécois ? L'avion doit-il être atteri, ou seulement dans l'espace aérien Québécois pour que les immigrants à bord soient tous naturalisés ? Une personne à Taiwan qui pense très fort au Château Frontenac devient-elle Québécoise automatiquement ? La réponse varie selon la personne à qui l'on demande, c'est à dire selon la vision politique du territoire Québécois que cette personne a. Je ne peux que vous exprimer la mienne, alors voici:

Primo, il est important de savoir que je suis la 23ième génération de ma famille né en sol Québécois. Mes enfants sont donc la 24ième. Mes ancêtres, deux frères, sont arrivés en Nouvelle-France en 1634. J'ai peut-être du sang autochtone dans les veines, mais la généalogie a certaines limites et l'on a pas pu retrouver toutes les informations sur toutes les générations depuis cette époque, alors je n'en suis pas absolument sûr. Disons que c'est probable, mais je sais que ce n'est pas arrivé dans les 5 dernières générations d'avoir un indien dans la famille.

Deuxio, ma famille n'a jamais été dans l'argent, c'est à dire que de tous temps, ma famille a connu les joies et les peines d'un labeur de fermier, d'artisan, de marchand, d'honnête travailleur qui se lève tôt pour mettre du pain sur la table. Je respecte énormément les travailleurs manuels, il y a une fierté à construire quelque chose de solide pour les enfants de demain. Ceci dit, j'ai aussi un billet de loterie dans mon portefeuille, on sait jamais.

Tertio, je suis agnostique mais ai été élevé dans un milieu catholique croyant, et j'en ai donc les valeurs aujourd'hui. Je crois que chaque personne a le droit de pratiquer la religion de son choix, en autant que cette pratique ne brime pas la liberté des autres de pratiquer la leur, et la pratique chez eux, à la maison. Si Dieu est partout, il est chez vous, allez le trouver si vous voulez. L'espace public (institutionnel, scolaire, médical, récréatif, culturel, etc.) doit rester laïc.

Quatro, je suis une personne profondément rationnelle. Je ne souscrit à aucune philosophie sans l'avoir décortiquée au préalable, et je n'ai aucune peine à dire que je peux avoir tort, ou que mes idées sont erronées. Dans la situation qui nous concerne, je ne crois pas qu'il y ait de vrai ou faux, de noir ou blanc. Tout est dans les tons de gris, les nuances.

Les Québecois se battent depuis 4 siècles pour rester qui ils sont. Le français est une des pierres angulaires de notre identité, à l'instar de la religion catholique. S'affirmer n'est pas renier l'autre. Les immigrants doivent savoir et se rendre compte de la spécificité du territoire Québécois et des ses moeurs et coutumes, et au moins tenter de les comprendre, sinon les embrasser. Je ne préconise pas un lavage de cerveau, mais une conscientisation organisée, structurée, visant à harmoniser l'intégration de ces gens au sein de la communauté.

Oui, le Québec peut et doit accueillir du sang neuf, des idées et des talents frais. Mais pas au péril de la survie de la culture que nous défendons depuis si longtemps. Pas en poussant du revers de la main les sacrifices que tant de gens ont fait depuis 400 ans.

Dubourg le susceptible

Certains amoureux du fédéralisme (je vise spécifiquement ici Emmanuel Dubourg, bien sûr) se sont choqués de lire Victor-Lévy Beaulieu appeler la gouverneuse générale Michaëlle Jean la « reine-nègre ». Vite, un pilori ! Apportez du bois ! Du goudron et des plumes, j’ai trouvé un raciste !! Les nerfs, pompon ! Depuis le temps que tu fais de la politique, tu ne sais pas ce qu’est un roi-nègre ? Ça n’a rien à voir avec la couleur de la peau. C’est trop facile de jouer la carte du racisme. Que Gilles Duceppe saute sur ce train-là me surprend un peu, par contre. Lui qui mène le même combat que nous aurait dû voir le rapprochement. Ah, rectitude politique, quand tu nous tiens !

Traiter l’hypocrite haïtienne de vendue, de parvenue, d’arriviste, de profiteuse, de traîtresse ou de vire-capot, ça, ça passe. Ce n’est pas insultant de toutes façons, ce n’est que la pure vérité. Si VLB avait voulu en ajouter, il l’aurait traitée de négresse, terme généralement accepté comme étant déplacé et péjoratif. Mais ce n’est pas le cas. Il l’a traitée de reine-nègre, en référence aux forces colonialistes africaines.

Et le fédéraliste en rajoute, en plus. Il compare la sortie de VLB à un tireur qui entre dans une école ! Il veut limiter la liberté de presse pour éviter qu’on le choque avec nos gros mots. Susceptible, le monsieur !

VLB s'est expliqué, un peu plus tard sur son texte. Non pas pour s'excuser, mais pour clarifier sa pensée et répondre aux attaques de racismes portées contre lui.

Dubourg peut bien trouver la gouverneuse noble et qu'elle est "un modèle d'excellence", je continue à croire que ce symbole britannique de notre soumission est passéiste, sinon outrancière envers tout le peuple Québécois.

lundi 12 mai 2008

La très Onéreuse Michaëlle Jean

La gouverneuse générale du Canada, sa royauté princière Michaëlle Jean, s'est entretenue avec le quotidien français "Liberation" récemment au sujet des troupes canadiennes en Afghanistan.

Le public peut répliquer, alors voici l'intégral de mon commentaire:


"Seule une personne qui a oublié son histoire, par choix ou par paresse, peut dire que le Canada est né en français. Le Canada est né en 1867 de pères anglophones, sous constitution britannique, avec l'intention avouée (!) d'éliminer les francophones du territoire. Relire le Rapport Durham au besoin. John A. McDonald était un des plus grands défenseurs du nettoyage linguistique de son époque.
La ville de Québec est francophone depuis 400 ans, non pas grâce à la reine Élisabeth II que Michaëlle Jean représente, mais bien grâce à la ténacité et la volonté des occupants de cette région du monde que sont les Québécois.
Vous dites que l'enfermement n'est pas la meilleure des choses, je suis entièrement d'accord avec vous. Présentement le Québec est enfermé dans le carcan fédéral, forcé de "cohabiter" avec les autres provinces. Vous êtes bien capable, Mme Jean, de reconnaître la spécificité du Québec, vous l'avez déjà défendue. Nous ne sommes pas canadiens. Nous ne sommes pas à vendre ou à acheter. Nous sommes Québécois. Vive le Québec libre !"

Nous devons nous battre chaque jour contre les forces oppressantes du colonisateur. Cette époque devrait être terminée, bon Dieu ! Nous sommes un peuple fort, avec ses traits distinctifs, avec sa culture, ses coutumes, ses icônes, ses légendes. Pourquoi nous laissons-nous marcher sur le dos ? Si je le savais, je trouverais la façon de faire cesser ces sottises et nous pourrions enfin construire un pays. NOTRE pays.

Pensez à célébrer la journée nationale des Patriotes lundi prochain. Achetez ou fabriquez des drapeaux fleurdelisés. Voir ici: www.etendard.com.

Gardez en mémoire les hommes et les femmes qui ont oeuvré et donné leurs vies pour que nous puissions encore parler français.

Merci aux Patriotes.

jeudi 8 mai 2008

Insulte par-dessus insulte

La Très-Onéreuse Michaelle Jean est en France présentement pour donner le coup d’envoi officiel des festivités du 400e de Québec. Déjà, c’est une gifle au visage. Cette parvenue qui a renié sa citoyenneté française afin de devenir représentante des bourreaux anglais, cette traîtresse à la cause souverainiste qui a viré capot lorsque l’appât du gain était plus fort que le goût de la liberté, cette immigrante partie de rien qui a su se hisser au plus hauts sommets de l’hypocrisie, elle, donnera le départ des navires de La Rochelle dans une reconstitution historique du périple de Samuel de Champlain. Le mot « scandale » est trop faible pour exprimer ce que j’en pense. J’avoue avoir eu la naïveté de croire que notre Premier Ministre Québécois, le Tout-Aussi-Onéreux John James Charest, serait de la partie et se tiendrait aux côtés de la gouverneuse pour cet évènement. Mais non ! Le représentant élu du peuple qu’on célèbre ne participera pas au lancement des navires ! Non seulement n’a-t-il pas été invité, mais il a affirmé qu’il n’y voit aucun problème à laisser sa place à la vis-reine. Voyez-vous ça. Charest ira la semaine prochaine, une fois que le tout sera terminé, et en bon libéral qu’il est, il ira visiter son pote Sarko pour lui dire que les relations avec le Québec passent maintenant par Ottawa. Le mandat du Premier Ministre du Québec est, de façon primordiale et essentielle, de représenter le peuple Québécois en toutes choses. Le peuple Québécois est avant tout un peuple d’origine Française, il est incroyable que notre PM ne juge pas important d’y être. Cela démontre bien à quel point Jean Charest n’a pas le Québec à cœur. À quel point le chef des libéraux méprise notre nation. N’oublions pas qu’il était au cabinet conservateur fédéral il y a 10 ans. Quant à moi il peut y retourner, au cabinet.

Quelle image laissons-nous aux Français, Européens et gens de partout qui suivront ce spectacle ? Quelle impression auront-ils de nous, francophones établis depuis 400 ans, lorsque la couronne britannique annoncera la fondation du Canada grâce aux efforts de Champlain ?

Voyez là encore un exemple d’assujettissement éhonté de la part de nos voisins canadiens. Une nation célèbre 4 centenaires de lutte, de culture entourée d’anglais, de survivance francophone, et Ottawa prend l’avant-scène sous les lumières glorieuses du conquérant, tout souriant. Et JJC qui ne dit mot. Qui ne dit mot consent, apparemment.

Voici donc mon mot, monsieur le premier sinistre : Indépendance. Et bon débarras.

mardi 29 avril 2008

TQS, CRTC, C-10, etc.

Je ne pleurerai pas la disparition de TQS (SI elle disparaît. Histoire à suivre s’il en est une). Je n’ai jamais vraiment regardé cette chaîne trop sensationnaliste à mon goût. Après les festivals de « Terreur sur les mers », les films de catastrophes, les films de Van Damme, Segall, Willis, Rundgren et al., c’était les nouvelles présentées avec les images de ces mêmes films. C’était l’effet recherché, à tout le moins. Évidemment, tous ne sont pas de mon avis. Une demande a été faite à la CRTC pour modifier la licence d’exploitation que la station avait originalement.

La CRTC est un organisme fédéral qui est, selon leurs dires, « chargé d'autoriser, réglementer et surveiller les entreprises canadiennes de radiodiffusion et de télécommunications, en servant l'intérêt public ». Tout changement de vocation, de genre ou de style d’un télédiffuseur doit être approuvé et béni par Ottawa et par sa mansuétique majesté Liz 2.0 par le fait même.

Ce qui me permet de faire une légère bifurcation de sujet vers un projet de loi proposé par le Parti Conservateur et qui est présentement en deuxième lecture au communes, le célèbre, infâme, que dis-je, anti-démocratique projet de loi C-10. Cette loi, une fois à terme, permettra au ministre de la culture fédéral en place de juger quel projet de film mérite de voir le jour et donc d’être subventionné, et quel film se verra jeter allègrement aux oubliettes, à moins que le producteur débourse les montants nécessaires de sa poche. En attendant, les « Minutes du Patrimoine », véhicules diffamatoires et mensongers face à la nation Française en Amérique du Nord, se font encore diffuser au ROC.

C’est ainsi que des productions cinématographiques qui sont historiquement délicates ou contestées risquent de ne pas recevoir de financement de la part d’Ottawa. Est-ce vraiment surprenant ? Ce qui l’est, c’est que les bonzes du Québec-bashing se dotent maintenant d’un mécanisme légal et sanctionné par la Reine elle-même.
Le Québec doit se doter de son propre conseil de radio-diffusion, le CRTQ (ou un autre nom, on est pas obligé de copier) afin de promouvoir, valoriser et faire rayonner les créateurs visuels d’ici. Nous devons récupérer le contrôle de nos antennes de diffusions pour ne pas se perdre dans un océan de signaux brouillons.

lundi 21 avril 2008

La décoration intérieure, Star Trek et les AutresMondistes

J’ai toujours été convaincu qu’il existait de la vie ailleurs dans l’univers. Je n’ai pas de preuves, bien sûr, mais quel gaspillage d’espace ce serait si nous étions seuls. Tout un univers pour notre petite planète. Quelqu’un aurait mal géré son stock de molécules de carbones, d’après moi. Regardons la vision que nous avons eu des autres mondes au cinéma et à la télé. Je prends pour exemple les émissions de Star Trek (anciennes et récentes), Star Wars, StarGate, Battlestar Galactica, et le plupart des films sortis en salle depuis le début du siècle.
Presque sans exception, presque, lorsqu’on atterrit sur une planète étrangère, tous ses habitants se ressemblent. Une seule couleur de peau, une seule religion, un seul mode de vie, etc. Aucun des problèmes d’identité qui affligent notre espèce humaine ici-bas ne semble apparaître là-haut. Qu’est-ce qui fait que nous imaginions les autres comme étant uniformes et homogènes, tandis que nous baignons dans la diversité et le mélangisme culturel.

Peut-être avons-nous le goût, le désir de n’être qu’un, de n’avoir qu’un cadre de référence. Peut-être sommes-nous fatigués de débattre chaque petite différence entre les groupes ethniques dans notre société occidentale – je spécifie ici occidentale parce que je ne connais pas assez le cinéma et télévisions asiatique, africain, arabe, etc. pour me prononcer – que nous projetons cette image idéalisée sur le grand écran pour nous convaincre que c’est possible d’atteindre cette uniformité ou cette cohésion. Je ne crois pas que ce soit possible, non plus que je le veuille. J'aimerais bien, par contre, la fin des guerres et le début de la bonne entente entre les peuples, dont nous sommes un brillant exemple.

Je compare des fois le Québec à une maison et les Québécois à ses habitants. Les immigrants qui arrivent au Québec deviennent des colocs, qui viennent ajouter leurs boîtes de bouffe aux côtés de nos boîtes de bouffe, leurs meubles aux côtés de nos meubles, leurs rideaux aux côtés de nos rideaux. Si je poursuis cette comparaison, j’affirme que les meubles des autres colocs peuvent très bien s’agencer avec les nôtres. D’autres agencements peuvent donner le goût de redécorer. Bien sûr, cette allégorie a ses limites. La poutine n’est pas menacée par le couscous ni par le riz au gras (c’est très bon, en passant). La musique d’un Richard Desjardins ou d’un Paul Piché ne souffrira pas si on le compare à la musique de quart-de-ton indienne, ou aux chants islamiques. Je suis la première personne de mon entourage à essayer des choses nouvelles ; je cherche des nouvelles recettes venues d’ailleurs, j’écoute des films de Bollywood, je lis Deepak Chopra, j’écoute Bïa, Lhasa, et j’ai travaillé et côtoyé (et côtoie toujours) assez de gens nés ailleurs pour m’être fait une idée de ce qu’est, pour moi, un Québécois naturalisé.

Ce que je dis, ce que des dizaines de penseurs Québécois ont dit, c’est que nous sommes un peuple avec notre propre histoire, notre langue, notre spécificité. N’importe quelle culture ne peut que s’enrichir au contact d’une autre, tout le monde est d’accord là-dessus. La nuance se trouve au niveau de l’intensité, de l’amplitude des contacts que le Québec a avec les autres cultures récemment qui porte à réfléchir. Déjà, des municipalités ont changés leurs lois pour accommoder certains groupes ethniques. Les aéroports ne peuvent plus monter leur arbre de Noël, ce sera un « arbre des festivités », sinon n’importe quelle secte miteuse pourrait demander –exiger—d’avoir leur propre symbole d’une fête peu connue ici.

Ici, c’est le Québec. Nous avons 400 ans d’histoire à connaître, à promouvoir et à défendre. Trop de jeunes Québécois ne savent pas leur histoire et leur français à un niveau suffisant, il faut aussi enseigner ces matières –de base, disons-le—à chaque immigrant qui vient s’installer chez-nous. La tâche n’est pas mince. Je ne m’excuse pas d’être français et de vouloir le demeurer. Je ne m’excuse pas de défendre ma culture. Je ne m’excuse pas de vouloir entretenir mes propres meubles avant de payer pour ceux des autres. Je ne m’excuse pas d’exister.

mardi 8 avril 2008

Feu le Manège Militaire de Québec

À cette heure vous avez sûrement entendu parler du feu du Manège Militaire à Québec. Je ne perdrai pas de temps à m’épancher là-dessus. J’ai fait quelques recherches sur l’histoire du bâtiment et des Voltigeurs par contre, et j’ai trouvé des détails croquants. En résumé : Les voltigeurs ont été fondés en 1862. C’est par le fait-même le plus vieux bataillon canadien-français. Les Voltigeurs ont combattu les « rebelles » de Louis Riel ainsi que les « rebelles » africains dans la guerre des Boers (traitement complet avec camps de concentration et tout et tout). Les moutures récentes des Voltigeurs ne voient pas le combat comme leurs prédécesseurs.

Devinez qui a reçu le statut de membre honorifique des Voltigeurs de Québec ? Nul autre que Paul Desmarais, André Desmarais, Jean Chrétien, Allen taylor et Jean Pelletier. Tiens tiens, comme on se retrouve !!

C’est bien certain que ces défenseurs de la couronne britannique se doivent de remercier et d’honorer leur supérieur militaire en la personne du premier ministre, représentant de la reine après le lieutenant-gouverneux. Desmarais appuya la troupe militaire en publiant leur premier tome de leur histoire. Faudra que je m’en trouve une copie. Ne pleurez pas trop, braves gens, des briques, ça se replace. Aucun blessé dans l’incendie, c’est déjà ça de gagné.

D’aucuns diront comme moi que c’est une perte au niveau architectural, car l’édifice était en effet très esthétique, mais que l'usage qui en était fait en faisait une tache sur la face de Québec. Les Voltigeurs pourraient très bien aller retrouver leurs confrères d’armes sur une base ailleurs qu.'au Québec, histoire de regrouper tous les militaireux génuflexants devant Élisabeth II ensemble. Qu’ils se fassent construire un nouvel édifice digne des valeurs morales de l’armée britannique, comme un incinérateur ou une décharge. D’autres fonderont en chaudes larmes en repensant aux hauts faits militaires (partez la musique de violon triste) accomplis par ces fiers hommes en uniformes contre les méchants petits résistants sauvages et incultes qui ne savent pas reconnaître une occasion de s’élever dans la hiérarchie sociale humaine quand ils en voient une, ces ingrats (coupez la musique).

jeudi 27 mars 2008

Peuple, ou sujets ?

Depuis l’annonce de Stephen Harper, nous sommes maintenant un peuple. Dans les yeux des Québécois, par contre, nous avons toujours été un peuple; nous n’avions pas besoin de se le faire dire par le cowboy à Ottawa. Le cowboy a ajouté : « Dans un Canada uni ». Ça change quoi, d’ajouter ça ? Un peuple cesse-t-il d’être un peuple si on change les pays autour ? Bien sûr que non. Serions-nous autant un peuple si chaque province était indépendante ? Bien sûr que oui, probablement même plus.

Nous sommes une société distincte, une nation, un peuple à part des autres au Canada. Nous avons notre propre culture, nos propres coutumes, notre gastronomie typique, notre style de vie bien à nous. Nous ne sommes pas canadiens. Nous ne sommes pas états-uniens. Nous sommes Québécois.

Nous avons des ressources naturelles qui font l’envie de bien des pays développés. Nous avons des écoles et des laboratoires de recherche de niveau mondial. Nous avons des artistes qui font rayonner notre pays partout sur la terre. Nous avons l’ambition et la détermination d’accomplir notre destinée. Nous sommes Québécois.

Certains me diraient : « Pourquoi tu parles de ça ? C’est vieux cette nouvelle-là ! » Ce à quoi je réponds : Qu’est-ce qui s’est fait pour l’indépendance depuis ? Des études qui démontrent que le français est en perte de terrain, le PQ qui se met en mode « jasette » (c’est Jeannette Bertrand qui est chef maintenant ?) , des écoles anglophones qui courtisent et gagnent des étudiants Français, plus de soldats Québécois qui vont se faire tuer en roulant sur des mines en Afghanistan, Paul Desmarais qui reçoit la légion d’honneur (!) et bien d’autres. Rien ne montre que la reconnaissance de Harper de la nation Québécoise n’a changé quoi que ce soit.

Ça va prendre du brasse-camarade.

lundi 17 mars 2008

Le péage sur nos routes

Le péage était simple autrefois. Aujourd'hui, ça prendrait un système informatique hautement sophistiqué pour gérer la distance parcourue, retracer le propriétaire, envoyer la facture, suivre le paiement et surtout, sans alourdir le système juridique (Bonne chance !) Théoriquement, c'est possible.

Sauf l'hiver, quand la neige recouvre tout l'arrière des voitures, incluant la plaque. Sauf lorsque la voiture est volée (d'accord, c'est une exception). Sauf lorsque c'est une voiture diplomatique (ou celle à Julie Boulet). Sauf lorsque la voiture parcourt un trajet qui ne rencontre qu'une seule caméra; comment savoir le kilométrage parcouru ? Sauf lorsque le logiciel n'est pas assez performant pour faire la différence entre une plaque Québécoise "SEF 860" et une étrangère "8EF 66O". Qui recevra la contravention du Schumacher allemand ? Je prends pour acquis bien sûr que ces appareils super-performants vont résister au froids hivernaux, aux tempêtes, au verglas, aux déneigeuses, aux poids lourds qui ont parfois des chargements trop hauts, etc. Notre bon gouvernement Libéral va penser à tout ça, j'en suis certain. Et moi je suis Elvis Presley, revenu de la tombe.

Taxer l'essence est une idée vieille et surutilisée. On veut nous faire avaler que chaque phase du cheminement du but jusqu'à la pompe n'est pas si payant, et les pétrolières ne cessent d'engranger des profits plus faramineux à chaque trimestre. J'ai demandé de déposer mon salaire directement dans les poches de ESSO et Paie-Trop Canada, ça va me sauver du temps.
Ma solution préférée, sans rire: taxer les gros maudits VUS qui n'ont jamais mis les roues dans le sable. Les Yukon, Eddie Bauer, Hummer et autres calamités routières achetées par pur plaisir de se payer du luxe. Une entreprise de construction qui charge son Ford 3500 à tous les jours pour le travail, pas de problèmes. Un avocat de la rue Peel qui se paie un Jeep Liberty pour aller de son loft à son bureau, taxe moi ça pi ça presse.

La solution n'est jamais simple dans une société démocratique. Souvent, par contre, ceux qui ont l'argent tendent à vouloir le garder et ceux qui n'en ont pas tendent à perdre le peu qu'ils ont. Combien on parie que nous verrons les premières caméras dans 2-3 ans ?

lundi 3 mars 2008

VISA - Plus rien ne va !

Si vous êtes un investisseur et que vous voulez acheter des actions de la compagnie de cartes de crédit VISA, vous devrez rencontrer 2 critères. Premièrement, vous devrez attendre que la compagnie entre en bourse, ce qui devrait arriver dans les prochaines semaines. Deuxièmement, vous devrez ne pas être Québécois. VISA ne s’est pas donné la peine de respecter les lois Québécoises et produire de documents financiers en français, ni même bilingue ! Ils vont prendre l’argent de n’importe qui, mais des Québécois ! Amenez les investisseurs de Toronto, Vancouver, Yellowknife, Flin Flon, Charlottetown, Wabush, pas problème ! Mais ils refuseront les investissements de gens de Montréal, Granby, Gaspé, Rouyn et Rimouski.

VISA s’attend à récolter 19 milliards de dollars avec cette mise en bourse. Combien pensez-vous qu’ils espèrent en retirer ? Quelle part retournera aux investisseurs ? 0$ au Québec, on sait au moins cela.

C’est ce que je recommande de dépenser en utilisant votre carte VISA, au moins jusqu’à ce qu’ils corrigent la situation. Si vous avez une autre carte de crédit, prenez celle-là.

BOYCOTTEZ VISA !

J’attend de voir le développement de cette histoire et si je vois que rien ne se passe, je passe les ciseaux dans ma VISA et je leur envoie les morceaux avec une lettre explicative, ainsi que toutes les découpures de journaux pertinentes.

J’y vois encore une fois un dédain envers les francophones, une mise à l’écart des contributions (dans ce cas financières) des francophones, un refus de faire affaire avec les francophones inexcusable. Je tiens à préciser que le seul parti au Québec qui ne s’est pas prononcé contre cette décision de VISA est le parti Libéral, qui juge que ce n’est qu’une décision d’affaires, que le choix de filtrer leurs investisseurs leur revient de droit. Encore un exemple de bonhomie et d’acoquinage avec la Big-Business anglophone.

Parlez-en. Ce n’est pas tout le monde qui lit les pages « Économie » dans les journaux, et je n’ai pas entendu beaucoup de cette histoire aux nouvelles à la télé.

jeudi 28 février 2008

L'aréna de l'ALENA

En pleine campagne électorale, les candidats démocrates Hillary Clinton (la femme de l'homme au cigare) et Barack Hussein Obama (c'est son vrai nom, je le jure !) ont tous les deux affirmés vouloir quitter l'ALÉNA si les autres signataires (le Canada et le Mexique) refusaient de réouvrir l'entente. Pour autant que je sache, l'accord protège bien plus les ÉU que le Canada, si je prends comme exemple la clause de proportionalité (voir billet du 5 février) et la surtaxe du bois d'oeuvre que nous avons payé pendant des années.

Le ministre fédéral David Emerson leur répond que les "States" devraient y penser à deux fois avant de réouvrir cette entente, ils risqueraient de devoir répondre aux demandes du gouvernement canadien, qui ont eux aussi des choses à régler de ce côté.

Harper sera sûrement celui qui négociera avec le futur président (le masculin inclus le féminin). Il négociera pour pouvoir vendre plus de pétrole, plus de boeuf, plus de blé aux Amaricains, probablement pour moins cher. La porte s'ouvrira pour avoir l'eau canadienne. C'est bien connu, les rivières ne sont pas légion dans plusieurs régions au sud de la frontière canadienne. Mais nous, nous avons de l'eau à profusion. Bin, le Québec a l'eau. Les autres provinces ont du blé, du pétrole et des boeufs. Mais le Québec a l'eau. Le Québec a sur son territoire 3% des réserves d'eau douce mondiales, une quantité extraordinaire.

Nous exportons aux ÉU plus de 60% de nos produits, de l'électricité, de la technologie et des ressources de notre beau pays. Je prédis que d'ici 2 ans, l'eau sera un enjeu global majeur, un enjeu "enflammé", disons. Pouvons-nous faire confiance au cowboy d'Ottawa, ce fidèle disciple du Bushisme, pour protéger cette ressource déjà fragile qu'est l'eau du Québec ? Poser la question c'est y répondre.

La population du Québec en entier doit exiger du gouvernement du Québec, avant cette discussion tristement historique, de mettre sur pied une politique de l'eau. Le PQ a déjà produit un document énumérant les procédures nécessaires pour assurer que nous gardons le contrôle sur cette réserve unique au monde.

Un Québec indépendant serait en mesure de négocier lui-même les ententes avec ses partenaires économiques sur des enjeux aussi importants. En attendant, nous sommes à la merci des ambitions de Harper, ou Dion, ou Layton.

À l'eau ? À l'eau ? Quelqu'un ?

dimanche 24 février 2008

50% +1, ou la majorité ?

Il y a l'apparence d'une zone grise par rapport à l'accession à l'indépendance du Québec. Pour certains, dont les dirigeants et membres du Parti Indépendantiste , il faudrait atteindre la majorité des sièges au parlement pour pouvoir déclarer unilatéralement la sécession du Québec. Il faut savoir que la majorité des sièges peut représenter seulement 35% des votes. Pour d'autres, il faudrait monter le nombre de votes lui-même à 50% +1 pour arriver à une majorité suffisante et décisive. Qui a raison ?

Il est évident que le principe du 50% +1 consiste en effet, numériquement, à une majorité absolue. Mais est-elle nécessaire ? Je prends pour exemple le référendum de 1995, que le camp du OUI a perdu (s'est fait volé) à 49.6%. Dans les heures suivant le compte final, Jean Chrétien avait affirmé qu'il, en tant que représentant du KKKanada, n'aurait pas reconnu la victoire à 50% +1, que c'était insuffisant pour indiquer que le peuple Québécois voulait se séparer. De toute évidence, 50,6% était bien suffisant, par contre, pour reconnaître le contraire, selon lui ! Chrétien voulait une règle pour le OUI et une auter règle pour le NON.

Vous pouvez être certains que s'il avait pu mettre le pourcentage nécessaire pour le OUI à 99,9% il l'aurait fait !

Notre système parlementaire britannique permet une majorité à 50%+1 des SIÈGES, non des VOTES. Cette règle vaut autant pour ceux qui désirent faire l'indépendance que ceux qui ne la souhaitent pas. ce serait hypocrite, retors et contre le principe même d'égalité que ce système se targue de défendre que d'imposer des lois et règlements différents à un groupe ou à un autre.

Oseriez-vous imposer un nombre de sièges au parlement plus restreint aux femmes ? Aux personnes handicappées ? Voudriez-vous haussez les exigeances d'élection aux mormons ? Aux Haïtiens ? Bien sûr que non !

Ce que nous, les indépendantistes voulons, c'est de jouer selon les règles parlementaires en place, dans le but avoué de se voir reconnaître comme nation juste et fière aux yeux des autres nations libres le jour où nous prendrons notre avenir en main. Nous ne voulons pas de traitement de faveur, mais nous n'accepterons pas de nous faire flouer une autre fois. Assez de Québecois ont payé le prix de la fourberie fédérale, un parmi d'autres: Chevalier de Lorimier. D'autres ont dévoué une grande partie de leur vie à la cause sans en avoir vu les fruits, par exemple René Lévesque.

Parlez de votre amour du Québec. Faites connaître votre coin de pays à votre voisin qui vient d'ailleurs. Offrez-lui une de vos recettes préférées, prêtez-lui un disque de votre musique (Québécoise, bien sûr) favorite. En cette ère de mondialisation, nous avons tendance à clavarder avec des inconnus en Australie tandis que nous ne savons pas le nom de notre voisin. Le Québec, s'il doit être un pays fort un jour, se devra d'être constitué de gens ouverts et confiants en qui ils sont. Chaque personne qui aime le Québec ne peut que souhaiter son bien, donc l'indépendance.

mercredi 20 février 2008

Les parents et amis de Sarkozy

Nous avons l'habitude, nous Québécois, d'appeller les Français nos "cousins" j'imagine pour des raisons de rapprochements culturels, linguistiques et autres. Si les citoyens Français sont nos cousins, leur président est forcément notre oncle, que j'appellerai ici "Tonton Sarko". Poussons l'analogie. Tonton Sarko doit tout aussi forcément avoir de la famille de ce bord-ci de l'Atlantique en la personne de notre premier ministre Jean Charest, que la pudeur et un minimum de respect pour ma personne m'empêche d'appeller "papa" (pouah!). Sarko et John James Charest sont donc des frères !

Pas surprenant alors de les voir batifoler ensemble à l'occasion, par exemple le 2 février 2007, le 6 juillet 2007 et le 18 janvier 2008.

Cette fois, c'est différent. Les deux frérots se serrent la main pour donner une médaille à un redoutable adversaire de la cause souverainiste, Paul Desmarais, ex-PDG de Power corporation. Et pas n'importe quelle médaille, la Légion d'Honneur, rien que ça ! Ai-je besoin de rappeller que Desmarais est farouchement opposé à l'indépendance du Québec et qu'il est prêt à utiliser sa fortune et ses influences pour nous mettre des bâtons dans les roues. MM. Charest et Desmarais sont des amis de longue date, André Desmarais (le fils de l'autre) étant un proche conseiller de J.J., et marié à la fille de l'ex-premier ministre Jean Chrétien. Quelle belle grande famille libérale !

Ils donnent la Légion d'Honneur à n'importe qui, direz-vous ! Disons que dans ce cas, c'est douteux. Dire que René Lévesque avait eu la distinction d'être Grand Officier, ce libérateur de peuple, cet homme intègre et généreux se fait ombrager par un homme d'affaires pour qui les gens passent après le portefeuille.

J'ai l'impression que si les Québécois déclaraient l'indépendance demain matin, nous n'aurions pas l'appui de la France, pourtant notre plus proche parente internationale. Sarkozy, Charest et Desmarais, trois homme de droite (non de droiture) qu'il faudra surveiller dans les mois à venir. Vivement une élection provinciale, qu'on rince le parquet avec le frère du tonton.

lundi 11 février 2008

Lettre à Christine St-Pierre

Voici une lettre que j'ai envoyé à la ministre St-Pierre dernièrement. Je vous invite à la copier et à faire de même. C'est bien beau de trouver que cette affaire est effrayante, mais encore faut-il le faire savoir et exprimer notre mécontentement à nos dirigeants. Peu de pays dans le monde permettent au peuple de critiquer leur chef; nous nous devons donc d'utiliser cette voie, pacifique et responsable, pour exercer l'influence de la masse sur les élus.



Bureau de Mme Christine St-Pierre
Min. de la Culture, des Communications et de la Condition féminine Édifice Guy-Frégault 225, Grande Allée Est Bloc A 1er étageQuébec (Québec) G1R5G5


Madame la ministre,

Le Québec est aux prises actuellement avec une crise au niveau de son identité linguistique. Le français est encore, après 400 ans de présence sur le territoire, à se débattre et à justifier son existence.

L’instauration de la Loi 101 en 1977 a permis au peuple québécois francophone d’espérer conserver sa langue, donc son histoire et son héritage. Cette loi reste à ce jour le chien de garde métaphorique qui a pour unique raison d’être la défense et la promotion de la langue française au Québec.

La nomination récente de Mme Sylvia Martin-Laforge au conseil d’administration du Conseil Supérieur de la Langue Française est honteuse et offensante au plus haut point. Vous n’étiez pas sans savoir que Mme Martin-Laforge est aussi directrice générale du « Québec Community Groups Network », un lobby pour la défense des droits des anglophones au Québec. Bien que je n’aie rien contre un tel groupe en tant que tel, il est aisé de déceler un conflit d’intérêt flagrant et un parasitisme aussi insidieux que volontaire.

Je ne comprends pas la logique de nommer cette personne précise, avec ce rôle dans la communauté anglophone précis, à un poste-clé de l’organisme qui doit, dans ses propres termes : « …conseiller le ministre responsable de l'application de la Charte de la langue française sur toute question relative à la langue française au Québec. » (tiré du site internet du Conseil supérieur de la Langue Française). Mme Martin-Laforge a même eu le culot de dire, dans les médias télévisuels que « … la loi 101, ça commence à faire » ! Ça m’a fait l’effet d’une gifle au visage ! Vous demandez au bandit comment protéger le trésor ! Sûrement qu’il y avait d’autres gens beaucoup plus dévoués à notre langue qu’elle que vous auriez pu choisir M. Jean-Paul Perreault du groupe Impératif Français, pour ne nommer que celui-là.

En tant que Québécois francophone, je ne peux que vous exprimer ma colère et mon indignation face à cette situation. Comment voulez-vous, après une telle chose, que nous croyions que vous prenez la situation linguistique au sérieux ? Comment croire que vous défendez notre meilleur intérêt en tant que francophones ?
Bien que je soies conscient que ma voix compte peu pour vous, notre société démocratique me permet d’élever cette critique envers vous. Au nom des Québécois indignés mais silencieux, je demande la démission de Mme Martin-Laforge du Conseil Supérieur de la Langue Française, de façon immédiate et irrévocable. Il en va de la crédibilité de votre organisation et du respect du public Québécois. Je demande également des excuses de la part de Mme Martin-laforge pour son attitude hautaine et dédaigneuse envers nous.



Élevez votre voix avec la mienne, faites-vous entendre !

mardi 5 février 2008

Paie-trop Québec ?

Cette histoire date de mai l'an dernier, mais elle n'a pas fait grand bruit jusqu'ici, et je crois qu'elle mérite qu'on se penche dessus. Lire l'article en ligne du Devoir ici.

Le Canada est membre de l'ALENA, c'est bien connu. Le Canada est un pays exportateur net de pétrole, c'est aussi bien connu. Le lien entre ces deux faits est qu'il y a une clause de proportionnalité dans l'ALENA (voir l'article 605, alinéa a) qui stipule que les partis en cause doivent assurer l'un à l'autre le maintien de la part des biens et services que le libre marché lui a assuré antérieurement. En clair, si le Canada exporte 40% de son pétrole aux ÉUA pendant 36 mois et que la situation économique est bonne, le jour où l'économie prend le bord des poubelles le Canada va être obligé de continuer à exporter la même proportion aux ÉUA pendant la même période. Comme le Canada produit beaucoup moins de pétrole que les États, mais que les États ont un apétit énergivore démesuré par rapport à nous, il va nous rester moins de pétrole pour chauffer nos maisons en hiver. La proportion n'est pas de 40% non plus, c'est 66,6%.

Voilà qu'un économiste, Gordon Laxer, propose des pistes de solution pour contrer une telle éventualité. Voir son article dans le Globe and Mail ici, le texte de sa présentation ici, et sa présentation PowerPoint présentée à une réunion de commerce internationale à la chambre des communes ici.

De plus, le pétrole Canadien de l'ouest vient des sables bitumineux, sûrement l'entreprise la plus polluante qui existe, mis à part peut-être les scandales des Libéraux. Chaque jour, des millions de tonnes de gaz à effet de serre s'échappent des plaines de l'ouest, afin d'extraire du pétrole tout aussi polluant, 66,6% duquel qui est acheminé chez nos voisins du sud.

Quel est le rapport avec le Québec ? Devez-vous le demander ? Le pétrole que l'on importe arrive déjà à Montréal. Notre métropole a les infrastructures pour emmagasiner une réserve de pétrole d'au moins 90 jours pour le Québec, tel que les autres pays font. Un Québec indépendant ne se plierait pas à la clause de proportionnalité, à l'instar du Mexique, nous rendant effectivement énergiquement autonome, et exportateur net grâce à notre réseau hydroélectrique, et qui sait, éolélectrique.

Petite note sur le port de Montréal; nous avons dans notre cour arrière un des plus efficaces, des plus importants médium de transport international. Pratiquement tout ce qui nous arrive de l'Europe, l'Afrique et de l'Amérique du sud passe par Montréal. Imaginez maintenant une taxe de manutention, une douane maritime imposée sur toute cargaison dont la destination finale n'est pas sur le territoire du Québec. Avec 20 millions de tonnes métriques par an, ça ne prend pas un gros pourcentage pour être rentable rapidement.

Le Québec peut produire de l'énergie propre, nous sommes connus dans le monde pour notre expertise hydroélectrique. Nous avons la porte d'entrée maritime du continent sur notre territoire. Nous sommes un peuple fier, fort et plein de gros bon sens. L'indépendance n'est que du gros bon sens.

lundi 28 janvier 2008

Charest impuissant, Harper impotent

Le Premier Ministre Charest s’est rendu en France il y a quelques jours avec l’intention d’ouvrir une discussion sur le libre-échange et la reconnaissance des compétences professionnelles de part et d’autre de l’Atlantique avec son homologue Français, François Fillon.

Le but de la démarche est d’arriver à instaurer un accord de libre-échange avec l’Union Européenne, un projet bien ambitieux mais combien prometteur. À date, l’intention est honorable, il faut bien l’avouer.

M. Charest a rencontré, entre autres, M. David Emerson, ministre fédéral du commerce international. Ce dernier ne trouve pas tellement important de ratifier une telle entente avec l’UE.

Le résultat ? Notre PM s’est fait rabrouer du revers de la main, en chef provincial qu’il est. Un Québec fort dans un Canada uni ? Laissez-moi rire ! Aux yeux des nations Européennes, indépendantes, celles-là, nous ne valons même pas la peine, en tant que simple province, de discuter avec eux de choses économiques. Il faudrait que notre maman ou notre papa soit là pour nous prendre par la main et parler à notre place. « Tais-toi, Jeannot. Laisse les grands discuter. Va dans ta chambre et joue avec tes viaducs. »

Jean Charest se retourne donc et demande à Stephen Harper de l’appuyer, de développer cette relation avec l’Europe et faire fleurir un nouveau modèle économique prometteur. Mais non !

Harper va laisser l’UE choisir les ÉUA comme porte d’entrée pour leur commerce, c’est bien évident. Ce cowboy fédéral ne peut que plier devant son mentor/idole pétrolifère, George « War » Bush. Le ministre Emerson a parlé, je doute que Harper vienne le contredire. J’imagine que le Canada anglais ne voit pas l’importance d’une telle association. J’imagine que pour eux, ce n’est qu’une autre façon de ne pas revigorer la langue française en la laissant pourrir dans son coin, loin des bouches des magnats du commerce international.

Encore un exemple de chose auquel un Québec souverain n’aurait pas à faire face. Nous pourrions discuter d’égal à égal avec tous les pays du monde. Nous pourrions participer, en français, au commerce dans un contexte de libre-échange avec les 27 pays de l’Union Européenne. Bien sûr, le Québec aura des retombées éventuellement. Des miettes, sans plus. Quelques bonbons pour faire taire encore une fois les dociles colonisés francophones du nord, voilà tout ce qu’on aura. Tout simplement aberrant.

dimanche 27 janvier 2008

Atteindre l'indépendance... en français

Que faire pour empêcher que la langue de Molière ne dépérisse plus ? La liste exhaustive serait longue, mais voici une toute petite chose qui peut faire toute une différence: Exiger de se faire servir en français dans les commerces, bureaux et hôpitaux. Si tel ou tel commerce est incapable de répondre au client en français, il faut porter plainte à l'Office québécois de la langue française.

C'est une chose d'accommoder un touriste anglophone de passage en lui parlant anglais. Peut-être va t-il de l'Ontario au Nouveau-Brunswick ? C'est tout autre chose que d'accueillir une personne venant d'un pays étranger, d'une langue autre que le français, lui offrir un emploi, lui offrir bien des avantages que son pays d'origine ne connait même pas (syndicalisation, assurance-emploi, assurance-santé, droits de la personne, sécurité de revenu, etc.) Il faut bien sûr supposer que cette personne est entrée légalement au pays et qu'elle détient les visas, passe-port et autres paperasses légales en règle. Cette personne est redevable envers sa terre d'accueil. Elle devrait, à tout le moins, s'efforcer à apprendre une base fonctionnelle de la langue d'ici.


Un ouvrier russe qui s'installe à Rome, ne va t-il pas apprendre l'italien ? Un étudiant portugais qui va habiter au Burkina Faso, ne va t-il pas apprendre le moorè ou le dioula ?

La langue du commerce est, mondialement, l'anglais, d'accord. Par contre, ce ne sont pas toutes les boutiques de vêtements et les quicailleries qui vendent à l'autre bout du monde ! Le dépanneur du coin ne déclare pas ses revenus au sommet du G7 !

Est-ce trop en demander aux nouveaux arrivants que de ne pas tourner le dos aux gens qui les accueillent et de les respecter en leur parlant dans leur propre langue ?

Dans un Québec souverain, le français sera la seule langue officielle, donc enforcée au niveau de l'affichage public, du travail et de toute la vie publique. L'indépendance est la seule solution logique pour mettre fin à ces débats linguistiques. Il y aura un effort à fournir de la part du gouvernement pour offrir des cours de français dignes de ce nom, à des horaires flexibles et doublés de crédits d'impôts lors de l'obtention de l'examen final. Le tout dans le but avoué de permettre à l'immigrant de mieux s'installer parmi nous, de mieux converser avec ses voisins Québécois et de lui permettre de mieux contribuer à la société Québécoise en général.

Le Blog Originel

Bienvenue ! Ici je posterai mes billets orientés Québec, souveraineté et politique en général.

Je crois que le Québec deviendra un pays indépendant dans un avenir à moyen terme. Il va falloir, cependant, aller sur le terrain et parler de nos convictions. Partager notre amour du pays aux autres qui ne l'ont peut-être pas découvert comme nous.

La situation actuelle au Québec est très stimulante; immigrants, langue officielle, débats religieux, ventes des entreprises privées vers les ÉUA, recherche et développement industriel, scène culturelle, 400ème de la ville de Québec, sans compter les dossiers importants de nature plus spécifique à chaque région.

Sans me prétendre journaliste, je cite mes sources et je parle franchement. J'insuffle un brin d'humour à mes billets pour que la pilule passe mieux. Bonne lecture et n'hésitez pas à m'écrire.