mercredi 28 octobre 2009

Pour qui il se prend, le mec ?

Jean Charest veut punir Sylvie Roy, députée adéquiste, pour avoir posé des questions au chef libéral concernant la visite de trois de ses ministres sur le bateau de Tony Accurso. Il veut lui infliger une peine rare et exemplaire, le retrait de ses privilèges de député, une procédure nommée "violation de privilèges".

Sylvie Roy aurait, selon notre premier sinistre, abusé de ses droits parlementaires, notamment celui de l'immunité parlementaire (voir l'Article 44 de la loi). Cette loi permet justement aux députés de l'opposition de poser des questions délicates afin d'aller au fond des dossiers, pour aller chercher la vérité. Cette vérité, le gouvernement de Jean Charest fait tout son possible pour la dissimuler profondément sous le tapis dans le salon bleu. Ce n'est pas pour rien que l'enquête sur la collusion entre l'industrie de la construction et la mafia est dans les nouvelles mais ne sera jamais mise sur pied; si un jour elle l'est, ils désigneront un bouc émissaire qui recevra 90% du blâme pour donner l'impression à la population que justice a été rendue. Ce pauvre personnage recevra aussi une généreuse compensation financière pour la dédommager. Suis-je paranoïaque ? L'avenir nous le dira.

Toujours est-il que l'immunité parlementaire existe pour une raison. En voulant la retirer de Mme Roy, JJ Charest viole lui-même un des principes de base du système parlementaire, la transparence. Peut-être que notre chef national devrait aller consulter le dictionnaire pour en saisir le sens, vu le nombre de dossiers où la transparence n'était qu'un mot sur une page, une parole dans le vent.

La réaction exagérée de JJ Charest me donne l'impression qu'il joue la vierge offensée. Force est de constater que c'est comme ça qu'il agit lorsqu'il ne peut pas imiter le Teflon™.

Jean Charest a dit que les trois ministres lui ont assuré qu'ils n'avaient pas mis les pieds sur le bateau de Tony Accurso. Bien sûr, il va dire que c'est la vérité. Mais nous, les citoyens, pouvons-nous les croire sur parole ?

mercredi 21 octobre 2009

Il nous faut des iPhone biodégradables

Deux grands courants traversent le monde occidental en ce début de millénaire. Deux courants qui façonnent le monde à leur manière, qui affectent tous les êtres humains foulant cette planète. Il s'agit, pour le premier, du tsunami technologique qui nous permet tous autant que nous sommes d'avoir accès aux dernières nouvelles de la Thaïlande, la dernière musique, notre localisation GPS au pouce près et la capacité de téléphoner notre ami Abdelakim vivant en Égypte dans un seul appareil qui tient dans le creux de notre main.

Nos amis d'enfance sont retrouvés sur Facebook, on partage nos pensées intimes et profondes sur Twitter, on dévalise nos artistes préférés avec LimeWire, on se divertit sur YouTube, on peut même regarder un long-métrage au complet si la durée de vie de notre pile nous le permet. De plus, les compagnies qui fabriquent ces gadgets fantastiques en inventent constamment de nouveaux, comme si le besoin était réel. Il est pratiquement impossible d'acheter un téléphone aujourd'hui. Même le modèle le plus de base vient avec une panoplie de fonctions qui rendraient jaloux les premiers ordinateurs de la NASA. En passant, saviez-vous qu'une calculatrice à 10 chiffres standard d'aujourd'hui possède plus de puissance de calcul que la première fusée qui s'est posée sur la lune ?

À chaque semaine, semble-t-il, une nouvelle "bébelle" est mise sur le marché qui est plus "cool", plus "flyé", plus indispensable pour rester connecté. Connecté à quoi ? Mais à tout le monde qui en possède, bien sûr. Que faire lorsqu'il est brisé, ou lorsque vous voulez le changer ? Il existe bien des endroits où on peut aller redonner ces appareils avec un semblant de respect pour l'environnement, mais la plupart du temps ils se retrouvent dans les décharges publiques, augmentant d'autant la pollution avec leur plastique, métaux lourds, verre, silicone et autres substances artificielles. Ce qui  m'amène à mon deuxième courant, notre mère à tous, notre bonne vieille terre.

Plusieurs organismes, parmi eux le gouvernement, se sont donnés comme mission de sensibiliser les gens dès leur plus jeune âge à l'environnement, à la nécessité de prendre soin des notre planète et à agir avec une philosophie à long terme afin de préserver autant que possible la qualité de l'air, de l'eau et de tout en général. Après tout, la vie n'est-elle pas le premier cadeau que l'on fait à nos enfants ?

Il me semble que ces deux courants sont principalement contradictoires, l'un allant à l'encotre de la réalisation de l'autre. On peut très bien gérer des dépotoirs avec un Blackberry, mais soyez assuré que le second se retrouvera dans le premier éventuellement.

C'est encore un phénomène de création de besoin et de choix responsable de consommation. Un ado de 14 ans a-t-il raiment besoin d'un cellulaire ? D'un Blackberry ? D'un Bluetooth ? Aurais-je vraiment besoin de visionner des vidéos d'écureuils faisant du surf ou d'un singe se grattant le cul dans le métro ? Jamais dans ma vie il me serait venu à l'idée de suivre un de mes amis avec un GPS dans ses déplacements à Montréal. Sur le mont Kilimanjaro, d'accord. Brossard ? Pas sûr. S'il a un problème, c'est à lui d'appeler, pas à moi de le surveiller. À quand les implants iPlant, directement sous la peau, avec mise à jour par prise USB dans le nez ? En option, une chaise spéciale permettant le rechargement de la pile, en s'assoyant juste de la bonne façon. Et je ne parle pas du add-on qui permet d'imprimer.

La race humaine espère sauvegarder la planète malgré tous les mauvais traitements qu'elle lui fait subir. Une chose est sûre, tant que nous ne parlons pas plus à nos voisins, toute la technologie du monde ne sera qu'un coup d'épée dans l'eau.

Tiens, je vous donne un devoir. Nommez votre voisin dans la maison de droite, et continuer jusqu'au bout de la rue. Après, faites la gauche. pouvez-vous les nommer tous ? Finalement, nommez vos amis sur Facebook. Combien vivent à plus de 50 km de chez-vous ?

Karl Marx disait que la religion était l'opium du peuple. Il ne savait pas à quel point il n'avait rien vu.

samedi 10 octobre 2009

La ministre de la dilution et de la banalisation culturelle, Yolande James

Le gouvernement Charest est, une fois de plus, devant l'évidence que la province of Québec ne pourra jamais se réaliser pleinement, ni prendre toutes ses décisions seule. Pour ce faire, il faudrait atteindre l'indépendance de notre nation francophone en amérique du nord.

La tempête des accomodements raisonnables se pointe encore le bout du nez, cette fois parce que des juifs hassidiques ont demandé à un fonctionnaire de la SAAQ de dubir son examen de conduite par un homme plutôt que par une femme. L'Assemblée nationale avait été pourtant claire, la nation québécoise tient fermement à certaines valeurs, notamment la laïcité des institutions publiques et l'égalité homme/femme. À noter que cette dernière frasque vient heurter les deux.

Tout ce que le gouvernement Charest a fait de façon concrète est d'avoir passé une loi augmentant (ou du moins désirant augmenter) l'afflux d'immigrants sur le territoire du Québec. Il a été pourtant établi, maintes et maintes fois, que notre système d'immigration est défectueux. Les gens qui arrivent au Québec, en particulier les allophones, doivent se faire prendre en main et suivre des cours de français, d'histoire et de culture québécoise. Or, ce n'est pas fait, ou alors très mal.

L'article dans le Devoir de ce samedi affirme que la Loi 16 "demande à chaque organisme de l’administration publique de pondre sa propre politique de gestion de la diversité culturelle alors que le gouvernement n’a pas arrêté la sienne."

Entendons-nous : le problème n'est pas d'accueillir ou non des immigrants. Le Québec ne pourra pas faire face à son développement futur sans l'apport de gens venus d'ailleurs, notre taux de natalité est trop bas. Le problème est que ces immigrants, souvent après plusieurs années de résidence au Québec, ne parlent pas un mot de la langue nationale. Il ne suffit pas que "plusieurs" ou même "une grande part" des immigrants apprenent le français. Il faut que TOUS les nouveaux arrivants apprenent et utilisent notre langue.

C'est seulement avec l'adoption d'une constitution québécoise que nous pourrons protéger nos valeurs de base et assurer notre avenir. In extensio, la meilleure méthode d'appliquer cette constitution est de se donner un pays à part entière. Le Canada ne pourra plus alors nous interdire de placer l'égalité homme/femme au-dessus des droits religieux.

De toutes façons, la religion devrait relever du domaine privé et ne pas se manifester dans la sphère publique. Comment des gens soi-disant modernes peuvent adhérer à des idées aussi rétrogrades me dépasse.

mercredi 16 septembre 2009

Voulait-on VRAIMENT Charest là ?

Le Moulin à paroles a eu lieu, aucune explosion à déclarer, merci beaucoup. Sauf, peut-être, celle de la volonté. Celle, endormie au fond des coeurs depuis 1995, du courage de s'affranchir de l'occupant britannique toujours présent mentalement ET physiquement. 

Les Québécois qui se seront rendus sur le site du Moulin (dont je fus) ont pu se faire rappeler tous les évènements, tous les textes importants, toutes les choses qui font que nous sommes différents des canadians. Après tout, "Je me souviens" doit bien vouloir dire quelque chose, non ?

Il est apparu évident pour toutes les oreilles que peu importe la nature ou l'auteur du texte lu, cet évènement se voulait un appel à la fibre nationaliste québécoise. Non, canadienne-française. Aucun Québécois digne de ce nom ne peut entendre les horreurs de Lord Durham et hocher de la tête en accord. Pas plus avec les mots hypocrites et assassins de P.E. Trudeau. Il faut comprendre sous cet éclairage que notre premier ministre ne se sentait pas confortable de partager la scène avec des gens qui, eux, veulent RÉELLEMENT réaliser pleinement le potentiel du Québec. Il ne se sentait pas comme faisant partie de notre équipe. Avec raison, d'ailleurs. 

Comme décision stratégique, avoir refusé d'y aller c'est assez faible, et encore plus d'avoir coupé le financement, mais il faut voir comment il aurait été accueilli, devant autant de militants s'étant faits réveillés le "canayen". 

Certaines des chansons les plus refoulés de notre inconscient collectif comme "Un canadien errant" ont réussi à arracher quelques larmes dans la foule. Les lettres de Chevalier de Lorimier se sont révélées d'une grande pertinence, même en 2009. Les doléances des habitants d'il y a un siècle pourraient encore être revendiquées aujourd'hui. Les descriptions de Champlain du territoire québécois n'ont rien perdu de leur vivacité, ni de leur pouvoir évocateur. 

Aujourd'hui, l'anglais est enseigné aux élèves dès la première année. Montréal perd son français comme un iceberg perd des flancs de glace. Notre histoire s'est fait bafoué et stérilisée dans les livres d'histoire, que moins en moins d'étudiants étudient. La culture qui a fait de nous des survivants s'américanise et s'abêtit. Je sais, c'est un pléonasme. 

Il est minuit et cinq pour le peuple Québécois, comme quelqu'un a dit. Il faut se donner les outils et se donner la force de s'en servir. Il nous faut une constitution. Il nous faut rallier l'opinion du plus grand nombre de Québécois. Il nous faut rallier l'appui des pays francophones. Il nous faut une stratégie pour affronter l'armée canadienne lorsque le chef du Cadena nous lancera ses sbires (en doutez-vous ?) Il nous faut éviter les écueils des constitutionnalistes canadian qui mentent, trichent et volent en plein jour.

L'information est notre arme la plus redoutable. Parlez à vos collègues, parlez à vos amis, parlez à tout le monde des bienfaits de l'indépendance. 

Nous vaincrons !

mardi 8 septembre 2009

Moulin à paroles, souffle !

Parce que... juste parce que. Voici le manifeste du FLQ qui sera lu pendant l'évènement du Moulin à parole qui se tiendra du 12 au 13 septembre sur les Plaines d'Abraham:


Le Front de libération du Québec n’est pas le messie, ni un Robin des bois des temps modernes.
C’est un regroupement de travailleurs québécois qui sont décidés à tout mettre en œuvre pour que le peuple du Québec prenne définitivement en mains son destin.

Le Front de libération du Québec veut l’indépendance totale des Québécois, réunis dans une société libre et purgée à jamais de sa clique de requins voraces, les « big boss » patronneux et leurs valets qui ont fait du Québec leur chasse-gardée du cheap labor et de l’exploitation sans scrupule.

Le Front de libération du Québec n’est pas un mouvement d’agression, mais la réponse à une agression, celle organisée par la haute finance par l’entremise des marionnettes des gouvernements fédéral et provincial (le show de la Brinks, le bill 63, la carte électorale, la taxe dite de « progrès social », Power Corporation, l’assurance-médecins, les gars de Lapalme …).

Le Front de libération du Québec s’autofinance d’impôts volontaires prélevés à même les entreprises d’exploitation des ouvriers (banques, compagnies de finance, etc.).
«Les puissances d’argent du statu quo, la plupart des tuteurs traditionnels de notre peuple, ont obtenu la réaction qu’ils espéraient, le recul plutôt qu’un changement pour lequel nous avons travaillé comme jamais; pour lequel on va continuer à travailler.» - René Lévesque, 29 avril 1970.

La « democracy » des riches

Nous avons cru un moment qu’il valait la peine de canaliser nos énergies, nos impatiences comme le dit si bien René Lévesque, dans le Parti Québécois, mais la victoire libérale montre bien que ce qu’on appelle démocratie au Québec n’est en fait et depuis toujours que la « democracy » des riches. La victoire du Parti Libéral en ce sens n’est en fait que la victoire des faiseurs d’élections Simard-Cotroni.
En conséquence, le parlementarisme britannique, c’est bien fini et le Front de libération du Québec ne se laissera jamais distraire par les miettes électorales que les capitalistes anglo-saxons lancent dans la basse-cour québécoise à tous les quatre ans. Nombre de Québécois ont compris et ils vont agir. Bourassa dans l’année qui vient va prendre de la maturité: 100 000 travailleurs révolutionnaires organisés et armés!

Oui, il y en a des raisons à la victoire libérale. Oui, il y en a des raisons à la pauvreté, au chômage, aux taudis, au fait que vous M. Bergeron de la rue Visitation et aussi vous M. Legendre de Ville de Laval, qui gagnez 10 000 dollars par année, vous ne vous sentiez pas libres en notre pays le Québec.

Oui, il y en a des raisons, et les gars de la Lord les connaissent, les pêcheurs de la Gaspésie, les travailleurs de la Côte Nord, les mineurs de la Iron Ore, de Quebec Cartier Mining, de la Noranda les connaissent eux aussi ces raisons. Et les braves travailleurs de Cabano que l’on a tenté de fourrer une fois de plus en savent des tas de raisons.

Les « vaisseaux d’or »

Oui, il y en a des raisons pour que vous, M. Tremblay de la rue Panet et vous, M. Cloutier qui travaillez dans la construction à St-Jérôme, vous ne puissiez vous payer des « vaisseaux d’or » avec de la belle zizique et tout le fling flang comme l’a fait Drapeau l’aristocrate, celui qui se préoccupe tellement des taudis qu’il a fait placer des panneaux de couleurs devant ceux-ci pour ne pas que les riches touristes voient notre misère.

Oui, il y en a des raisons pour que vous Madame Lemay de St-Hyacinthe, vous ne puissiez vous payer des petits voyages en Floride comme le font avec notre argent tous les sales juges et députés.

Les braves travailleurs de la Vickers et ceux de la Davie Ship les savent ces raisons, eux à qui l’on n’a donné aucune raison pour les crisser à la porte. Et les gars de Murdochville que l’on a écrasés pour la seule et unique raison qu’ils voulaient se syndiquer et à qui les sales juges ont fait payer plus de deux millions de dollars parce qu’ils avaient voulu exercer ce droit élémentaire. Les gars de Murdochville la connaissent la justice et ils en connaissent des tas de raisons.

Oui, il y en a des raisons pour que vous, M. Lachance de la rue Ste-Marguerite, vous alliez noyer votre désespoir, votre rancœur et votre rage dans la bière du chien à Molson. Et toi, Lachance fils avec tes cigarettes de mari… Des tas de raisons Oui, il y en a des raisons pour que vous, les assistés sociaux, on vous tienne de génération en génération sur le bien-être social. Il y en a des tas de raisons, les travailleurs de la Domtar à Windsor et à East Angus les savent. Et les travailleurs de la Squibb et de la Ayers et les gars de la Régie des Alcools et ceux de la Seven-Up et de Victoria Precision, et les cols bleus de Laval et de Montréal et les gars de Lapalme en savent des tas de raisons.

Les travailleurs de Dupont of Canada en savent eux aussi, même si bientôt ils ne pourront que les donner en anglais (ainsi assimilés, ils iront grossir le nombre des immigrants, Néo-Québécois, enfants chéris du bill 63).

Et les policiers de Montréal auraient dû les comprendre ces raisons, eux qui sont les bras du système; ils auraient dû s’apercevoir que nous vivons dans une société terrorisée parce que sans leur force, sans leur violence, plus rien ne fonctionnait le 7 octobre!

Le fédéralisme « canadian »

Nous en avons soupé du fédéralisme canadien qui pénalise les producteurs laitiers du Québec pour satisfaire aux besoins anglo-saxons du Commonwealth; qui maintient les braves chauffeurs de taxi de Montréal dans un état de demi-esclaves en protégeant honteusement le monopole exclusif à l’écœurant Murray Hill et de son propriétaire-assassin Charles Hershorn et de son fils Paul qui, à maintes reprises, le soir du 7 octobre, arracha des mains de ses employés le fusil de calibre 12 pour tirer sur les chauffeurs et blesser ainsi mortellement le caporal Dumas, tué en tant que manifestant ; qui pratique une politique insensée des importations en jetant un à un dans la rue des petits salariés des textiles et de la chaussure, les plus bafoués au Québec, aux profits d’une poignée de maudits « money makers » roulant en Cadillac; qui classe la nation québécoise au rang des minorités ethniques du Canada.

Nous en avons soupé, et de plus en plus de Québécois également, d’un gouvernement de mitaines qui fait mille et une acrobaties pour charmer les millionnaires américains en les suppliant de venir investir au Québec, « la Belle Province », où des milliers de milles carrés de forêts remplies de gibier et de lacs poissonneux sont la propriété exclusive de ces mêmes Seigneurs tout-puissants du XXe siècle;

Les blindés de la Brinks

D’un hypocrite à la Bourassa qui s’appuie sur les blindés de la Brinks, véritable symbole de l’occupation étrangère au Québec, pour tenir les pauvres « natives » québécois dans la peur de la misère et du chômage auxquels nous sommes tant habitués;
De nos impôts que l’envoyé d’Ottawa au Québec veut donner aux boss anglophones pour les « inciter », ma chère, à parler français, à négocier en français : repeat after me: « cheap labor means main-d’œuvre à bon marché ».

Des promesses de travail et de prospérité, alors que nous serons toujours les serviteurs assidus et les lèche-bottes des big shot, tant qu’il y aura des Westmount, des Town of Mount-Royal, des Hampstead, des Outremont, tous ces véritables chateaux forts de la haute finance de la rue St-Jacques et de la Wall Street, tant que nous tous, Québécois, n’aurons pas chassé par tous les moyens, y compris la dynamite et les armes, ces big boss de l’économie et de la politique, prêts à toutes les bassesses pour mieux nous fourrer.

Nous vivons dans une société d’esclaves terrorisés, terrorisés par les grands patrons, Steinberg, Clark, Bronfman, Smith, Neapole, Timmins, Geoffrion, L. Lévesque, Hershorn, Thompson, Nesbitt, Desmarais, Kierans (à coté de ça, Remi Popol la garcette, Drapeau le dog, Bourassa le serin des Simard, Trudeau la tapette, c’est des peanuts).

Les grands maîtres de la consommation

Terrorisés par l’église capitaliste romaine, même si ça parait de moins en moins (à qui appartient la Place de la Bourse ?), par les paiements à rembourser à la Household Finance, par la publicité des grands maîtres de la consommation Eaton, Simpson, Morgan, Steinberg, General Motors…;
Terrorisés par les lieux fermes de la science et de la culture que sont les universités et par leurs singes-directeurs Gaudry et Dorais et par le sous-singe Robert Shaw. Nous sommes de plus en plus nombreux à connaître et à subir cette société terroriste et le jour s’en vient où tous les Westmount du Québec disparaîtront de la carte.

Travailleurs de la production, des mines et des forêts; travailleurs des services, enseignants et étudiants, chômeurs, prenez ce qui vous appartient, votre travail, votre production et votre liberté. Et vous, les travailleurs de la General Electric, c’est vous qui faites fonctionner vos usines; vous seuls êtes capables de produire; sans vous, General Electric n’est rien!
Travailleurs du Québec, commencez dès aujourd’hui à reprendre ce qui vous appartient; prenez vous-mêmes ce qui est à vous. Vous seuls connaissez vos usines, vos machines, vos hôtels, vos universités, vos syndicats; n’attendez pas d’organisation miracle.

Faites votre révolution

Faites vous-mêmes votre révolution dans vos quartiers, dans vos milieux de travail. Et si vous ne la faites pas vous-mêmes, d’autres usurpateurs technocrates ou autres remplaceront la poignée de fumeurs de cigares que nous connaissons maintenant et tout sera à refaire. Vous seuls êtes capables de batir une société libre.

Il nous faut lutter, non plus un à un, mais en s’unissant, jusqu’à la victoire, avec tous les moyens que l’on possède comme l’ont fait les Patriotes de 1837-1838 (ceux que Notre sainte mère l’Eglise s’est empressée d’excommunier pour mieux se vendre aux intérêts britanniques).
Qu’aux quatre coins du Québec, ceux qu’on a osé traiter avec dedain de lousy French et d’alcooliques entreprennent vigoureusement le combat contre les matraqueurs de la liberté et de la justice et mettent hors d’état de nuire tous ces professionnels du hold-up et de l’escroquerie: banquiers, businessmen, juges et politicailleurs vendus.

Nous sommes des travailleurs québécois et nous irons jusqu’au bout. Nous voulons remplacer avec toute la population cette société d’esclaves par une société libre, fonctionnant d’elle-même et pour elle-même, une societe ouverte sur le monde.

Notre lutte ne peut être que victorieuse. On ne tient pas longtemps dans la misère et le mépris un peuple en réveil.

Vive le Québec libre !

Vive les camarades prisonniers politiques !

Vive la révolution québécoise !

Vive le Front de libération du Québec !

jeudi 3 septembre 2009

Encore moins de francophones à Montréal

Dans l'article qui a fait la une de La Presse aujourd'hui, il était écrit que les francophones de souche sont maintenant en minorité sur l'île de Mourial. De beaux graphiques complètement anti-scientifiques (1) tentent de nous convaincre que le français est encore la langue la plus parlée dans les foyers des écoliers Montréalais.

La chroniqueuse Marie-Claude Lortie affirme que "l'idée même de langue maternelle est un concept qui, de plus en plus, ne tient qu'à un fil", et donne pour preuve que les enfants ne savent pas reconnaître un canadien-français, ni un francophone, mais qu'ils savent que leurs amis leurs parlent français dans la cour d'école. Primo: le jour ou je laisserai des enfants élaborer des politiques linguistiques, la langue dominante dans le monde sera le swahili. Tant mieux si les enfants ne vivent pas, ou ne font pas vivre le racisme à leurs amis ! Les enfants de demain seront, bien sûr, beaucoup plus en contact avec d'autres cultures et donc d'autres langues que nos parents l'ont été. L'époque ou on achetait des petits chinois pour 5 sous est révolue depuis longtemps.
Secundo: l'enjeu majeur de ce dossier à Montréal, et par extension au Québec, n'est pas tant l'immigration, mais la francisation des immigrants. Paralèllement, la valorisation de la langue française, l'accès à l'emploi pour les immigrants francophones, l'obligation de fréquenter l'école française -incluant le cégep, et l'acquisition du sentiment d'appartenance aux valeurs et aux traditions Québecoises des immigrants.

Les textes de la grosse Presse de Gesca tentent aussi de nous faire croire que la Loi 101 y est pour quelque chose. Cette Loi s'est tellement faite découper et rabattre qu'elle pourrait passer pour un fond de tarte.

Ce que le Québec a besoin est d'une constitution qui établit la citoyenneté Québécoise, déclare -et enforce- le français comme seule langue officielle et tolérée dans les écoles et institutions publiques, déclare le cégep obligatoirement français et offre aux immigrants non-francophones des cours et une structure les aidant à faire leur vie ici, au sein de la seule nation francophone en amérique du nord, en français.

Cette constitution serait aussi la prochaine étape vers notre but ultime, l'indépendance. Je rêve du jour ou les gens des autres pays voudront venir au Québec pour vivre et prospérer, pour élever leurs enfants, pour être en sécurité, tout cela en français. Nous avons tant à offrir, mais aussi tant à protéger. Tant de valeurs à faire briller, mais tant d'ennemis et d'obstacles. Tellement un bel avenir, si seulement nous pouvons nous rassembler autour de ce beau projet de société qu'est la liberté, l'indépendance.

À tous les nouveaux arrivants, je vous souhaite d'être bien ici, d'avoir plein d'enfants en santé, de belles carrières satisfaisantes. N'oubliez pas qui vous êtes, mais n'oubliez pas qui vous accueille. Nous voulons vous faire une place auprès de nous, mais le respect est une voie à deux sens.

1- Anti-scientifiques par ce qu'ils confondent deux types de données dans une même représentation, le lieu de naissance des enfants et celui des parents. Un enfant né ici est un Québécois, tandis que son parent né ailleurs est un immigrant. Pommes et oranges. De mettre les deux dans un même graphique, sans tenir compte de cette nuance, vient contrecarrer toute tentative de neutralité scientifique.

vendredi 14 août 2009

Le financement détourné

Un ministre conservateur, Andrew Stark, propose de couper les vivres au Bloc Québécois sous prétexte que le BQ ne présente pas de députés hors du Québec, ni ne défend les intérêts du ROC.

Deux choses:

Primo, le BQ se fait élire par une population qui tient mordicus à son identité, à ses valeurs, à son existence. Jusqu'au jour béni où le Québec s'affranchira du joug monarchique d'Ottawa, nous sommes encore des sujets de la couronne canadienne. DONC, le BQ se fait élire démocratiquement, en suivant les règles du jeu politique en vigueur. Changer ces règles serait tricher, comme un enfant qui tenterait de prendre plus de billes pour lui-même parce qu'il juge que son adversaire gagne trop souvent.

Secundo, je ne me sens pas représenté par le Parti CONservateur, ni par le Parti Libéral, encore moins par le NPD. Je pourrais donc arguer que ces formations politiques détournent les fonds publics illégalement en ce qui me concerne.

Ce sont des magouilles basses, mesquines et trompeuses.

La question que je pose: Sommes-nous vraiment surpris ?

jeudi 30 juillet 2009

Je suis spécial... comme tout le monde

Samir Khullar serait, paraît-il, la nouvelle coqueluche des "stand-up" québécois. Le Montréalais d'origine fait ses choux gras sur le dos des québécois de souche en se moquant des divers aspects de la vie au Québec. Grand bien lui fasse. Je lui souhaite un billet d'or. Si le gens veulent payer le gros prix pour aller se faire insulter et rabaisser par lui, il mérite de garder leur argent.

Je voulais plutôt aborder le phénomène en général des comiques "ethniques", ou d'origine autre que "franco-canadien du territoire québécois de race blanche d'amérique du nord francophone". Leurs blagues tournent principalement autour du fait qu'ils ne sont pas de la même "souche ethnique" que les autres, i.e. les québécois majoritaires (à 87.8% selon Stat Can, recensement de 2006).

Souvent, les blagues contiennent une phrase telle que "Je suis québécois, je viens de Montréal", suivi quelques instants plus tard par : "vous, les Québécois...". Sugar Sammy le fait allègrement dans la vidéo YouTube ici. Écoutez à 0:38 ("... je suis hindou-québécois") et ensuite à 1:15 (".. les Québécois vous avez Grégory Charles"). Si Sammy est en effet un Québécois, il devrait en fait s'identifier à Gregory Charles lui aussi, non ? Il le connait depuis aussi longtemps que moi, au moins ! À 1:19 il s'identifie entièrement à la communauté hindoue en disant : "Nous autres on a qui ? Nous autres on a Apu des Simpsons, câlisse !" Il aura au moins intégré les patois locaux.

Sans renier ses racines hindoues, dont je suis certain qu'il est très fier, il me semble que son référentiel culturel québécois aurait dû lui permettre, en grandissant, de pouvoir s'identifier un peu plus à la société majoritaire dans laquelle il vit ! Hourra, il parle le français. Oui, c'est un enfant de la Loi 101. Oui, je trouve qu'il a tout de même du talent parce qu'il sait mettre le doigt sur le bobo. Mais parfois le bobo est tellement gros que ça tombe dans la facilité.

Mon humoriste préféré, toute catégories confondues ? Yvon Deschamps. À chaque début de spectacle on veut l'enlever de la scène tellement on le trouve méchant, ignorant, mysogyne, raciste. Mais il a l'art de démonter ces premières impressions avec des histoires touchantes, drôles et vibrantes d'observation. Il y a longtemps que je ne ris plus aux blagues de flatulences. Je vois venir la fin de la plupart des blagues qui me sont contées. Peut-être en ai-je trop entendues ? Toujours est-il que les blagues "ethniques" sont toujours un peu irritantes pour quelqu'un, surtout si elles manquent de tact et de finesse.

Le but de tout ceci ? Malgré toutes les tentatives d'intégration, d'accueil, d'ouverture etc., les gens ont un profond attachement à leur culture d'origine. Après 400 ans de cohabitation avec les anglais, les Québécois qui ont en partage la langue francophone résistent toujours et refusent de disparaître. Le Québec est une terre d'accueil formidable pour les gens d'ailleurs, et doit le rester. Mais il ne faut pas que la culture majoritaire d'ici disparaisse sous l'influx des 45000 personnes qui y entre chaque année.

Ce n'est pas une blague.

mardi 16 juin 2009

Suffit, la culpabilisation !

La Fête nationale de la St-Jean-Baptiste doit rester française.

Quand les français apprennent l'anglais, ils s'ouvrent à une autre culture, ils s'enrichissent. Si on demande aux anglos d'apprendre le français, c'est de l'intolérance et de la fermeture. Les Québécois sont, en proportion, bien plus bilingues que le reste des canadiens. Les francophones passent encore pour les méchants de l'affaire au nom de la sacro-sainte diversité multiculturelle. Serait-ce trop demander qu'un seul jour de l'année soit réservé à la célébration de la langue française et en hommage aux hommes et aux femmes qui se sont battus pour la préserver ? Oui, c'est trop, disent les anglais.

Le 24 juin est, depuis le début (1834), une célébration du fait français en territoire américain. De voir des groupes anglophones vouloir jouer leurs chansons en anglais à la célébration de notre fête nationale ne fait que démontrer, une fois de plus, la nécessité de rester vigilants. Le français est en déclin dans la métropole, plusieurs études l'ont confirmé depuis le recensement de 2006.

D'aucuns disent que tout ça, c'est vieux, c'est dépassé, qu'il faut faire preuve d'ouverture et accueillir et remercier (!) l'apport de la communauté anglophone au Québec. Je n'ai rien contre le principe, mais pas le 24 juin. La feuille d'érable était le symbole des canadiens-français, le anglais l'ont pris pour eux. Le castor représentait les coureurs des bois. Le "Ô Canada" fut écrit en français par Adolphe-Basile Routhier vers 1880, bien avant d'être traduit en anglais en 1908. Ce chant était à la base un chant patriotique canadien-français écrit pour la Société Saint-Jean-Baptiste. Le Canada se l'est approprié pour lui-même en 1980 en le consacrant hymne national. Aujourd'hui on nous demande d'inclure des artistes entièrement anglophones à notre fête nationale! Il ne faut pas que la Saint-Jean soit "`majoritairement" francophone. Cela ouvre la porte à "surtout" francophone, puis "également" francophone, puis "aussi" francophone, "en partie" francophone et finalement "à la mémoire des" francophones.

L'assimilation ethnique des francophones en terre d'Amérique est toujours active. Ceux qui affirment le contraire ont la tête dans le sable. Le Québec doit de doter d'une politique nationale de l'immigration ferme; d'une constitution proclamant les spécificités du peuple québécois; d'une charte de la langue française solide et une structure politique pour défendre tout cela. La seule option politique qui permettra l'aboutissement de ces objectifs et donc la pérennité de notre langue nationale au Québec est l'indépendance. Le plus tôt sera le mieux.

Bonne Saint-Jean à tous les Québécois !

jeudi 4 juin 2009

Avions-nous vraiment besoin d'une autre preuve ?

La chambre des communes à Ottawa a voté contre la Loi C-307 hier, loi qui, si elle avait été adoptée, aurait fait progresser la langue française au Québec. Cette loi avait pour but de garantir que les services offerts aux points de service du gouvernement fédéral (postes, bureaux de toutes sortes) auraient été en français. Le NPD a voté principalement pour, ainsi que le Bloc, bien sûr. Libéraux et CONservateurs ont votés massivement contre.

Il ne fallait tout de même pas s'attendre à se faire dire que nous avions raison de défendre et protéger notre langue. Les députés de l'ouest canadien nous en veulent encore d'avoir empêché Stephen "Bush" Harper d'être majoritaire. Les libéraux, Ignatieff en tête, rêvent de tous nous entendre parler anglais comme les conquis que nous sommes. D'ailleurs, ni Harper ni Iggy n'étaient présents. La reconnaissance de la nation du Québec ? HA ! Des paroles ! Du vent ! Un gros pet humide !

Pardon pour les non-amateurs d'humour scatologique.

Reste que la langue est au coeur du principe de nation. La culture, l'histoire, les traditions, les croyances, toutes ces choses dépendent de la langue et ne peuvent survivre sans elle. Nous avons une richesse, une pierre précieuse bien à nous que nous nous devons de sauvegarder. À tous les jours le français décline peu à peu à Montréal, malgré tous les efforts.

Cette loi aurait envoyé un message clair à tous, spécialement aux immigrants, que le Québec bat au rythme du français. Si le Canada est officiellement un pays bilingue, c'est surtout grâce au Québec. Les quelques braves communautés francophones hors Québec qui se battent encore et toujours méritent tout notre respect, mais le Canada ne reculera pas devant eux. Ici nous avons encore la masse critique qu'il faut pour faire le nécessaire pas en avant et atteindre notre indépendance politique. De cette façon nous pourrons nous assurer que les générations futures parleront encore la langue de Molière.

Oui, l'indépendance va brasser des cages. Oui, il risque d'avoir des mécontents. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Il a été estimé qu'il y aurait une période d'incertitude économique de 5 ans suite à l'accession à l'indépendance. Pensez-y: si le OUI avait passé en 1995, ça ferait déjà 9 ans que l'économie serait remontée au niveau d'avant, et nous aurions, selon certains économistes, une meilleure situation qu'actuellement. 5 ans, c'est rien. Il faut penser long terme, imaginer les enfants de nos enfants dans un Québec libre.

www.parti-independantiste.org

vendredi 1 mai 2009

Marche pour l'indépendance

La liberté, ça se gagne, ça se mérite. Il faut se lever et parler, bouger, accomplir des choses. Voici une occasion pour tout le monde, familles, parents, enfants, copains, etc. de se retrouver entre amis souverainistes et faire savoir l'ampleur de notre amour pour le Québec.
Le dimanche 24 mai se tiendra une "Grande marche vers l'indépendance" dans plusieurs villes du Québec, l'une d'entre elles est probablement pas très loin de chez-vous.

Venez marcher, mais surtout échanger et diffuser dans ces villes votre intention de vous libérer de la culture du laisser-aller et du cynisme.

Mettons le pays en marche !

jeudi 30 avril 2009

Libéraux = argent facile, pas de fierté

Notre premier ministre vient encore de modifier les lois québécoises pour accomoder un des ses ministres. Ça fait trois fois qu'il change notre règlementation afin de faire profiter ses ti-namis de la largesse du gouvernement.
C'est rendu qu'un ministre peut avoir des actions dans une compagnie qui fait affaire avec le gouvernement, même son propre ministère. Ça, ça veut dire que les ministres ont maintenant le droit de préférer LEURS compagnies lors de soumissions. Bien sûr, on dit qu'il y a des règles à suivre, pas de regard sur les négociations, etc. Mais on a vu avec quelle facilité les règles sont changées, voire éliminées par Mr Charest. À quand un véritable gouvernement responsable ? À quand une véritable démocracie ?
Je vois d'ici les affiches dans les écoles publicisant une carrière au parti libéral :"Tu veux de l'argent vite fait ? Tu n'as pas de scrupules ? Tu aimes aider tes amis (et seulement tes amis) ? Le PLQ est fait pour toi !" Avec la grosse face de John James Charest en arrière-plan, doigt pointé vers le lecteur, des $$ dans les yeux.
Je ne finis pas de m'étonner que cette farce de politicien a été réélu. Il faut absolument instaurer un commissaire à l'éthique, et vite. S'il commence avec les agissement du parti libéral seulement depuis 2003, il en a déjà pour une dizaines d'années. Au moins 1 emploi de garanti "en ces temps de crise économiques".

lundi 23 février 2009

Mario Dumont - Rat des villes ET rat des champs

Le roi est mort, vive le roi. Monsieur ADQ lui-même quitte la vie politique pour aller travailler dans une compagnie privée à Montréal. L'em"blême" de la vie de campagne - image qu'il a grandement contribué à nourrir lui-même - le porte-parole des gens des rangs, le représentant de la vie simple et rurale, déménage à la grande ville. Il fera bien ce qu'il veut et ça ne me regarde pas, me direz-vous. Et vous avez raison. Peut-être s'est-il rendu compte que ce sera plus facile de courir derrirère les ambulances là où il y en a plus ?

J'ai bien hâte de voir quel candidat sera porté sur l'autel de l'autonomisme. Stéphane Gendron, Éric Caire, l'autre, là, que personne connaît ?

Remarquez, je ne lui souhaite pas de mal. Certaines idées avaient du bon sens. J'aimais plus ses idées que ses méthodes pour les appliquer. Le Québec est un terreau fertile pour jeunes cerveaux politiques. Notre situation géographique et socioculturelle fait de nous une anomalie francophone dans un océan anglo. Notre devoir est de s'assurer que nos enfants et petits-enfants pourront vivre dans une société riche et pleine de potentiel, sans oublier ce que les anciens ont fait pour que ce soit possible.

Le Parti indépendantiste propose justement cela. Un regard fier, la tête haute, les pieds bien ancrés dans la réalité.

vendredi 30 janvier 2009

Les miettes du budget 2009

Le budget présenté par Monique Jérôme-Forget était frileux, tout le monde s’entend. Le PLQ attendait de voir quels bonbons Harper allait lancer au Québec, comme une otarie attend son poisson. Aucune mesure courageuse ni même créative dans le budget québécois, que du remplissage avec des idées ordinaires. Le chef du PLQ pensait pouvoir remplir son bas de laine avec la générosité canadienne et les retombées des mesures américaines. Tant qu’à vivre au dépens d’un autre pays, pourquoi pas deux ? Un chien qui quête à une table pour des miettes va vite comprendre que deux tables sont plus payantes. Eh bien, son chien est mort.

Le budget Flaherty a non seulement réduit la péréquation, mais laisse de côté certains secteurs qui auraient profité au Québec. Certains ont dit que Harper se vengeait de Charest pour ses propos pendant la dernière campagne électorale. Je crois que l’explication serait plutôt que Harper se fout éperdument du Québec. Si c’est une vengeance, il se venge de tous les francophones qui ont élu les 51 députés bloquistes à Ottawa. De ceux qui, sans nécessairement appuyer la coalition, appuyaient une solution de rechange au PLC. Harper affirmait même que les bloquistes étaient socialistes, que la coalition était un " pacte avec le diable ", en anglais, bien sûr. Donc pas de bonbons au Québec, que des mesures pour appuyer l’industrie automobile, les banques, l’industrie du pétrole. L’argent aide l’argent.

JJC ne pourra pas bonifier son budget avec les miettes du fédéral et il en est furax. Cette fois-ci, il n’a que ses mains de polichinelle sur le volant et ne pourra blâmer personne d’autre que lui-même de s’être attendu à mieux de la part d’Ottawa. Les miettes sont allées à d’autres tables, dans une autre ville. Nous devrons vivre encore au moins 4 ans avec ce semblant de chef qui accusait Mme Marois de mauvaise gestion pendant la campagne, même si ça fait 6 ans qu’il est au gouvernement. Peu ou pas de promesses tenues, des dizaines de milliers de fonctionnaires floués, des pans entiers de la population ignorés, JJC ne cesse de nous surprendre par son manque d’intégrité.

Nous avons 4 ans pour reconstruire la fierté nationaliste au Québec. Soit le PQ se réveille, et vite, soit un autre parti devra lui arracher les rênes de la mobilisation et diffuser l’information nécessaire pour éveiller cette fibre qui dort depuis trop longtemps. J’appuie toujours le Parti Indépendantiste, il est réellement le véhicule du changement social francophone en Amérique du nord.

Je n’en puis plus de voir mes chefs se prosterner devant la reine. De jouer les tapis au nom de la rectitude politique. De se tenir à genoux au lieu de marcher aux côtés des autres États autonomes.

Pas vous ?

lundi 26 janvier 2009

Charest dérape

Voici un texte publié sur Vigile.net. L'auteur est Patrice Boileau.
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Et il n’y a pourtant que ses mains sur le volant, à son vœu… N’était-ce pas ce que le chef libéral avait réclamé aux Québécois, lors du dernier scrutin général ? Ne leur avait-il pas demandé en effet d’expulser les partis d’opposition du cockpit ?
Sauf que Jean Charest a oublié qu’il ne peut pas se débarrasser d’une grosse paire de menotte qui nuit à sa conduite des affaires de l’État québécois. L’auteur de ces lignes l’a déjà évoqué lors d’une précédente chronique où il ironisait au sujet de « l’impossible cohabitation » que le premier ministre du Québec déplorait, en imputant le blâme au PQ et à l’ADQ. Au sortir de sa rencontre la semaine dernière avec Stephen Harper ainsi que ses homologues des provinces et des territoires, le leader libéral n’a eu d’autres choix en effet que de condamner vertement le manque de souplesse du chef de l’État canadian.
Il aura beau faire le dos rond, Jean Charest s’amuse dans cet autre épisode de lutte opposant Québec et Ottawa. Assurément l’ingrédient principal qui caractérise le cadre constitutionnel qu’il affectionne tant ! Il a même créé le Conseil de la fédération afin de ranimer « les négociations à douze » auxquelles ne croyait plus Robert Bourassa ! Un système politique auquel il ne veut rien changer parce que le « fruit n’est pas mûr », pendant que son interlocuteur à Ottawa ajoute que le terrain n’est pas fertile pour entreprendre quelques réformes que ce soit…
Pourtant, des sièges supplémentaires aux Communes seront bientôt attribués à l’Ontario et à des provinces de l’Ouest. Le poids politique du Québec risque aussi d’être amoindri au Sénat. Il y aura formation d’une agence pancanadienne de réglementation des valeurs mobilières, même si les députés de l’Assemblée nationale s’y opposent. Enfin, le montant de l’enveloppe de péréquation en provenance d’Ottawa sera diminuée, suite à l’utilisation de nouveaux paramètres économiques, malgré la colère de Jean Charest. Le Canada se transforme donc, même s’il n’y a pas de ronde constitutionnelle. Et il se modifie dans le sens contraire des intérêts du Québec… pourtant dirigé par le gouvernement le plus fédéraliste des dernières décennies.
Le premier ministre du Québec a perdu tout rapport de force face au gouvernement canadian. Il l’a abandonné lors du scrutin de 2007, alors qu’il a consenti de stupides baisses d’impôt à même un « arrangement financier » fraîchement envoyé par Stephen Harper. Jean Charest a ainsi très mal paru, à la dernière élection, en affirmant publiquement que le déséquilibre fiscal n’était toujours pas réglé. Sa ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, n’a pas brillé davantage la semaine dernière en dénonçant la diminution de la contribution fédérale en matière de péréquation, elle qui avait pourtant affirmé l’automne dernier être en mesure de l’amortir grâce à sa fameuse marge de manœuvre. Une déclaration maladroite que le gouvernement Harper s’est empressé de lui rappeler…
La député libérale de la circonscription de Marguerite-Bourgeoys n’en est pas à sa première déclaration qui laisse pantois les Québécois. Ceux-ci l’ont été tout autant lorsqu’ils l’ont entendue affirmer que les finances publiques pourraient possiblement enregistrer un déficit budgétaire à la fin du prochain exercice budgétaire. Le bras droit de Jean Charest avait pourtant été formelle en campagne électorale : le déficit zéro serait maintenu. Au fond, personne ne l’a crue au Québec. En fait, tous sont convaincus que le manque à gagner frappera plutôt le présent budget et le prochain… Ainsi, la chimère voulant qu’une seule paire de main sur le volant assure une bonne gestion des fonds publics n’a persuadé personne. Et le Parti libéral a obtenu malgré tout une majorité de députés !!!
Ce paradoxe découlerait-il du fait que Jean Charest a simulé efficacement un comportement nationaliste ces derniers mois ? La bravade qu’il s’offre envers Stephen Harper depuis que ce dernier a visité Mario Dumont dans sa circonscription en 2007, a semblé plaire à des Québécois. Son approbation à un prochain budget fédéral sans baisse d’impôt confirme son appui subtil aux partis désireux de former une coalition, soutien qui avait déjà pris forme suite à la bourde idéologique de Stephen Harper avant Noël. En déclarant en décembre dernier que la présence du Bloc québécois à Ottawa est légitime, Jean Charest a en effet annoncé ses couleurs.
Le ton belliqueux du chef libéral est néanmoins sans danger pour l’unité canadienne, puisqu’il n’y aura aucune élection québécoise avant quatre ans. La stabilité politique que demandait Jean Charest aux électeurs s’avère finalement son pire ennemi. Car l’homme n’intimide plus personne au Canada anglais. Stephen Harper investit toutes ses énergies en Ontario où il s’apprête à faire pleuvoir des milliards sur l’industrie automobile. Le nouveau chef du PLC, Michael Ignatieff, ne peut de son côté se permettre une trop grande camaraderie avec le premier ministre du Québec au risque de payer le prix électoral dans la province qu’il habite. Le nouveau chef de l’Opposition à Ottawa doit aussi faire très attention au type de relation qu’il compte établir avec Gilles Duceppe. Souscrire au rétablissement de l’ancienne formule de péréquation qu’exige le leader bloquiste au grand plaisir de Jean Charest, pourrait heurter les canadians qui, déjà, sont très peu enclins à appuyer l’idée d’un gouvernement de coalition.
Jean Charest ne peut miser finalement que sur la formation souverainiste pour défendre le Québec à Ottawa. Son image de grand protecteur de l’unité canadienne va en souffrir. Si l’homme caressait secrètement l’espoir de retourner à Ottawa dans le but de diriger le Canada, vaut mieux qu’il y renonce prestement. Le chef libéral a plutôt intérêt à s’attacher solidement à son siège de premier ministre parce que son dernier mandat ne sera pas de tout repos. Son « gouvernement de stabilité » virera à la paralysie grâce au système fédéral qu’il chérit tant. Immobile il sera, dans cette tempête économique qui se lève, parce que sans moyen véritable pour l’affronter.
Tout s’écroule autour de Jean Charest, depuis sa courte victoire électorale. L’ensemble des promesses que son gouvernement a présenté durant le scrutin, a été discrédité lors du pitoyable énoncé économique présenté par sa ministre des Finances, jeudi dernier. Comble de malheur pour le très provincial chef de l’État québécois, l’aide attendue d’Ottawa risque de ne pas être à la hauteur de ses espérances. Comme quoi, celui qui voulait être seul aux commandes de l’État québécois afin de lui imposer une trajectoire fédéraliste, l’aura condamné aux dérapages.

Patrice Boileau

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Et vlan dans les dents. Maintenant, tous ceux qui ont voté pour les libéraux en décembre, allez dans votre chambre et ne sortez que quand je vous le dirai. Vous êtes punis ! Vous devrez réfléchir sur le mal que vous avez fait au Québec et m'écrire 400 fois : "Le fédéralisme canadien est cancérigène. Vive l'air pur de la liberté !"

vendredi 16 janvier 2009

Un chausson avec ça ?

Ces quelques dernières semaines et celles qui vont venir sont parmi les plus longues de l'année. Pas seulement à cause de la durée d'ensoleillement qui s'allonge à pas d'escargot cul-de-jatte, mais à cause de la redondance des canaux de nouvelles. C'est bien dommage ce qui se passe dans la Bande de Gaza, mais désolé, je ne me sens aucunement concerné. Nous côtoyons quotidiennement nos ennemis politiques sans se lancer des rocquettes par la tête. Palestiniens et juifs, prenez des notes. Je compatis avec les familles des victimes civiles des deux côtés de la clôture. Les militaires partout sur la planète devraient s'amuser entre eux et garder égoïstement les engins destructeurs pour leurs camarades en uniformes. Après on se surprend que les jouets les plus vendus dans les magasins ont souvent une forme de fusil (à eau, à disque, à fusée de mousse, à bulles, peu importe).

De retour chez nous, on attendait les 3 jours de l'Assemblée nationale pour connaître les plans pour l'économie de Capitaine Canada. Avant la campagne, il nous cassait les oreilles avec la gravité de la crise économique mondiale. Pendant la tournée électorale, il répétait (comme une cassette, diraient certains) inlassablement que le gouvernail devait être tenu par une seule paire de mains, que cette crise exigeait des mesures concrètes d'un gouvernement stable. Depuis, le néant. D'accord, le congé des fêtes a pas mal ralenti le tempo des nouvelles politiques nationales.

Quelques observations:
Primo: Si vraiment il tenait à s'attaquer à l'économie, il n'aurait pas déclenché des élections, mais aurait fait front commun avec les partis de l'opposition, comme ils l'avaient offerts. Une élection implique nécessairement un réarrangement de cabinet, donc une pause avant le début des travaux parlementaires d'à peu près 3 mois. On a payé $83 millions pour se faire dire d'attendre 3 mois avant de s'occuper de l'économie. Pendant ce temps, des compagnies ferment, des propriétaires perdent leur maison, des artisans doivent cesser de produire, les industries se cherchent des solutions et des alternatives pour contrer cette crise. Charest, lui, a l'air de s'en foutre.

Secundo: John James Charest convoque l'Assemblée nationale pour 3 jours de séances, soi-disant pour traiter de choses importantes. Aux jours 2 et 3, Môssieur file à l'anglaise et se rend à 'Tawa pour un meeting avec les autres Premiers ministres provinciaux. Qui veut parier que cette rencontre était prévue bien avant l'annonce des 3 jours de convocation de l'A.N ? Johnny préfère prendre soin de ses relations avec les autres PM, histoire de préparer son éventuel retour en politique fédérale.

Tertio: Le budget tant attendu est enfin présenté. Au menu, les mêmes promesses qu'avant la campagne, aucune mesure de stimulation de l'économie mis à part les crédits d'impôts pour les rénovations, au maximum $2500 par maison, déductible sur le rapport de 2009, donc payable en 2010. Non mais quel effort prodigieux d'imagination et de créativité ! Un peu plus et il nous disait de cacher notre petit change dans un pot de sucre ! Monique Jérôme-Forget dit vouloir attendre le dépôt du budget Harper et les mesures de Barack Obama avant d'aller plus loin. Quand Charest parlait d'une paire de mains sur le gouvernail, je pensais au moins qu'il allait s'agir des siennes, pas celles du président des USA.

Quatro: Charest devra choisir un nouveau président pour la CDP. Synchronisme parfait ! Il rentre majoritaire à Québec, nouveau président américain, Sarko est bien en place, Harper doit filer doux avec le Québec s'il veut rester dans la chaise du patron, et en prime, une crise économique sur laquelle il pourra blâmer toute perte financière future. Il peut donc graisser des pattes, lubrifier son passage vers 'Tawa tranquillement pas vite. Il a quand même 4 ans pour le faire.

Tout un chef. L'intégrité du chef du parti Libéral pourrait être contenu dans un dé à coudre.

Franchement, y a pas de quoi être fier d'avoir voté Libéral.