lundi 17 mars 2008

Le péage sur nos routes

Le péage était simple autrefois. Aujourd'hui, ça prendrait un système informatique hautement sophistiqué pour gérer la distance parcourue, retracer le propriétaire, envoyer la facture, suivre le paiement et surtout, sans alourdir le système juridique (Bonne chance !) Théoriquement, c'est possible.

Sauf l'hiver, quand la neige recouvre tout l'arrière des voitures, incluant la plaque. Sauf lorsque la voiture est volée (d'accord, c'est une exception). Sauf lorsque c'est une voiture diplomatique (ou celle à Julie Boulet). Sauf lorsque la voiture parcourt un trajet qui ne rencontre qu'une seule caméra; comment savoir le kilométrage parcouru ? Sauf lorsque le logiciel n'est pas assez performant pour faire la différence entre une plaque Québécoise "SEF 860" et une étrangère "8EF 66O". Qui recevra la contravention du Schumacher allemand ? Je prends pour acquis bien sûr que ces appareils super-performants vont résister au froids hivernaux, aux tempêtes, au verglas, aux déneigeuses, aux poids lourds qui ont parfois des chargements trop hauts, etc. Notre bon gouvernement Libéral va penser à tout ça, j'en suis certain. Et moi je suis Elvis Presley, revenu de la tombe.

Taxer l'essence est une idée vieille et surutilisée. On veut nous faire avaler que chaque phase du cheminement du but jusqu'à la pompe n'est pas si payant, et les pétrolières ne cessent d'engranger des profits plus faramineux à chaque trimestre. J'ai demandé de déposer mon salaire directement dans les poches de ESSO et Paie-Trop Canada, ça va me sauver du temps.
Ma solution préférée, sans rire: taxer les gros maudits VUS qui n'ont jamais mis les roues dans le sable. Les Yukon, Eddie Bauer, Hummer et autres calamités routières achetées par pur plaisir de se payer du luxe. Une entreprise de construction qui charge son Ford 3500 à tous les jours pour le travail, pas de problèmes. Un avocat de la rue Peel qui se paie un Jeep Liberty pour aller de son loft à son bureau, taxe moi ça pi ça presse.

La solution n'est jamais simple dans une société démocratique. Souvent, par contre, ceux qui ont l'argent tendent à vouloir le garder et ceux qui n'en ont pas tendent à perdre le peu qu'ils ont. Combien on parie que nous verrons les premières caméras dans 2-3 ans ?

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