vendredi 16 janvier 2009

Un chausson avec ça ?

Ces quelques dernières semaines et celles qui vont venir sont parmi les plus longues de l'année. Pas seulement à cause de la durée d'ensoleillement qui s'allonge à pas d'escargot cul-de-jatte, mais à cause de la redondance des canaux de nouvelles. C'est bien dommage ce qui se passe dans la Bande de Gaza, mais désolé, je ne me sens aucunement concerné. Nous côtoyons quotidiennement nos ennemis politiques sans se lancer des rocquettes par la tête. Palestiniens et juifs, prenez des notes. Je compatis avec les familles des victimes civiles des deux côtés de la clôture. Les militaires partout sur la planète devraient s'amuser entre eux et garder égoïstement les engins destructeurs pour leurs camarades en uniformes. Après on se surprend que les jouets les plus vendus dans les magasins ont souvent une forme de fusil (à eau, à disque, à fusée de mousse, à bulles, peu importe).

De retour chez nous, on attendait les 3 jours de l'Assemblée nationale pour connaître les plans pour l'économie de Capitaine Canada. Avant la campagne, il nous cassait les oreilles avec la gravité de la crise économique mondiale. Pendant la tournée électorale, il répétait (comme une cassette, diraient certains) inlassablement que le gouvernail devait être tenu par une seule paire de mains, que cette crise exigeait des mesures concrètes d'un gouvernement stable. Depuis, le néant. D'accord, le congé des fêtes a pas mal ralenti le tempo des nouvelles politiques nationales.

Quelques observations:
Primo: Si vraiment il tenait à s'attaquer à l'économie, il n'aurait pas déclenché des élections, mais aurait fait front commun avec les partis de l'opposition, comme ils l'avaient offerts. Une élection implique nécessairement un réarrangement de cabinet, donc une pause avant le début des travaux parlementaires d'à peu près 3 mois. On a payé $83 millions pour se faire dire d'attendre 3 mois avant de s'occuper de l'économie. Pendant ce temps, des compagnies ferment, des propriétaires perdent leur maison, des artisans doivent cesser de produire, les industries se cherchent des solutions et des alternatives pour contrer cette crise. Charest, lui, a l'air de s'en foutre.

Secundo: John James Charest convoque l'Assemblée nationale pour 3 jours de séances, soi-disant pour traiter de choses importantes. Aux jours 2 et 3, Môssieur file à l'anglaise et se rend à 'Tawa pour un meeting avec les autres Premiers ministres provinciaux. Qui veut parier que cette rencontre était prévue bien avant l'annonce des 3 jours de convocation de l'A.N ? Johnny préfère prendre soin de ses relations avec les autres PM, histoire de préparer son éventuel retour en politique fédérale.

Tertio: Le budget tant attendu est enfin présenté. Au menu, les mêmes promesses qu'avant la campagne, aucune mesure de stimulation de l'économie mis à part les crédits d'impôts pour les rénovations, au maximum $2500 par maison, déductible sur le rapport de 2009, donc payable en 2010. Non mais quel effort prodigieux d'imagination et de créativité ! Un peu plus et il nous disait de cacher notre petit change dans un pot de sucre ! Monique Jérôme-Forget dit vouloir attendre le dépôt du budget Harper et les mesures de Barack Obama avant d'aller plus loin. Quand Charest parlait d'une paire de mains sur le gouvernail, je pensais au moins qu'il allait s'agir des siennes, pas celles du président des USA.

Quatro: Charest devra choisir un nouveau président pour la CDP. Synchronisme parfait ! Il rentre majoritaire à Québec, nouveau président américain, Sarko est bien en place, Harper doit filer doux avec le Québec s'il veut rester dans la chaise du patron, et en prime, une crise économique sur laquelle il pourra blâmer toute perte financière future. Il peut donc graisser des pattes, lubrifier son passage vers 'Tawa tranquillement pas vite. Il a quand même 4 ans pour le faire.

Tout un chef. L'intégrité du chef du parti Libéral pourrait être contenu dans un dé à coudre.

Franchement, y a pas de quoi être fier d'avoir voté Libéral.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de prendre le temps de m'écrire.