vendredi 21 mai 2010

Une dette de siège ?

Le Québec va probablement bientôt subir une baisse de son poids politique au sein de la canadian confederation. En effet, le premier ministre de la nation voisine, Stephen Harper, propose d’ajouter des sièges à la chambres des communes afin de respecter la hausse de la population des provinces ayant connu la plus forte augmentation. La Chambre basse à Ottawa passerait de 308 sièges à 338, avec 18 allant à l’Ontario, 7 à la Colombie-Brittanique et 5 à l’Alberta. Le Québec, malgré l’arrivée de 45000 immigrants annuellement, n’aurait pas de sièges supplémentaires, et garderait donc ses 75 députés fédéraux.

Vous devinez bien que Gilles Duceppe, chef du bloc Québécois, hurle au scandale et exige que le Canada se plie à la volonté du Québec et qu’il lui accorde une représentation de 25% des sièges totaux de la chambre, soit 84,5 sièges. Disons 84. M. Duceppe voudrait que le gouvernement canadian nous fasse une fleur et nous cède 9 sièges gratuitement. C’est à croire que M. Duceppe ne connaît pas son histoire et ne se rappelle pas qu’à de multiples reprises, le ROC a ignoré les demandes du Québec, même les plus élémentaires. La Cour supprime moleste régulièrement la Loi 101 (plus de 200 fois depuis 1977), jugée pourtant essentielle à la culture québécoise par tous les francophones. De nombreux premiers ministres canadiens étaient des anti-francophones avoués et ne se vouaient qu’à l’assimilation totale vers la culture brittanique. Le Canada n’a pas l’habitude d’accommoder le Québec, pour prendre une expression à la mode.

Ceci dit, je trouve que c’est une excellente idée de respecter le poids démocratique des habitants des différentes régions canadiennes. En tant que nation, en tant que peuple, nous ne pouvons pas demander à une autre nation de faire une entorse à un principe fondamental de la vie en société moderne, nommément la démocratie, rien que pour nos beaux yeux. Voulons-nous vraiment être redevable à la nation voisine pour ses accomodements ? Voulons-nous rester à genoux et continuer de quêter pour avoir les miettes qu’on nous sert depuis toujours ? Bien sûr que non. Il est regrettable par contre que la hausse de la population du Québec n’ait pas été jugée suffisante pour justifier l’ajout de sièges. La démocratie a ses limites, surtout dans les mains du premier ministre fédéral actuel. Des miettes, je disais.

Ce qu’il nous faut, c’est plutôt d’accomplir la prochaine étape logique de notre émancipation nationale et se retirer complètement du système politique canadian en devenant indépendant. Un parti politique doit servir la démocratie et non l’inverse. La Parti indépendantiste propose une solution simple directe et absolument démocratique pour accéder à notre liberté. Pendant que les autres partis veulent perdre leurs énergies et leur temps et se penchent à la taille dans l’attente d’un troisième référendum, le P.I. propose une véritable alternative, l’élection d’une majorité de députés indépendantistes à l’Assemblée nationale et la déclaration unilatérale d’indépendance du Québec.

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