mercredi 21 octobre 2009

Il nous faut des iPhone biodégradables

Deux grands courants traversent le monde occidental en ce début de millénaire. Deux courants qui façonnent le monde à leur manière, qui affectent tous les êtres humains foulant cette planète. Il s'agit, pour le premier, du tsunami technologique qui nous permet tous autant que nous sommes d'avoir accès aux dernières nouvelles de la Thaïlande, la dernière musique, notre localisation GPS au pouce près et la capacité de téléphoner notre ami Abdelakim vivant en Égypte dans un seul appareil qui tient dans le creux de notre main.

Nos amis d'enfance sont retrouvés sur Facebook, on partage nos pensées intimes et profondes sur Twitter, on dévalise nos artistes préférés avec LimeWire, on se divertit sur YouTube, on peut même regarder un long-métrage au complet si la durée de vie de notre pile nous le permet. De plus, les compagnies qui fabriquent ces gadgets fantastiques en inventent constamment de nouveaux, comme si le besoin était réel. Il est pratiquement impossible d'acheter un téléphone aujourd'hui. Même le modèle le plus de base vient avec une panoplie de fonctions qui rendraient jaloux les premiers ordinateurs de la NASA. En passant, saviez-vous qu'une calculatrice à 10 chiffres standard d'aujourd'hui possède plus de puissance de calcul que la première fusée qui s'est posée sur la lune ?

À chaque semaine, semble-t-il, une nouvelle "bébelle" est mise sur le marché qui est plus "cool", plus "flyé", plus indispensable pour rester connecté. Connecté à quoi ? Mais à tout le monde qui en possède, bien sûr. Que faire lorsqu'il est brisé, ou lorsque vous voulez le changer ? Il existe bien des endroits où on peut aller redonner ces appareils avec un semblant de respect pour l'environnement, mais la plupart du temps ils se retrouvent dans les décharges publiques, augmentant d'autant la pollution avec leur plastique, métaux lourds, verre, silicone et autres substances artificielles. Ce qui  m'amène à mon deuxième courant, notre mère à tous, notre bonne vieille terre.

Plusieurs organismes, parmi eux le gouvernement, se sont donnés comme mission de sensibiliser les gens dès leur plus jeune âge à l'environnement, à la nécessité de prendre soin des notre planète et à agir avec une philosophie à long terme afin de préserver autant que possible la qualité de l'air, de l'eau et de tout en général. Après tout, la vie n'est-elle pas le premier cadeau que l'on fait à nos enfants ?

Il me semble que ces deux courants sont principalement contradictoires, l'un allant à l'encotre de la réalisation de l'autre. On peut très bien gérer des dépotoirs avec un Blackberry, mais soyez assuré que le second se retrouvera dans le premier éventuellement.

C'est encore un phénomène de création de besoin et de choix responsable de consommation. Un ado de 14 ans a-t-il raiment besoin d'un cellulaire ? D'un Blackberry ? D'un Bluetooth ? Aurais-je vraiment besoin de visionner des vidéos d'écureuils faisant du surf ou d'un singe se grattant le cul dans le métro ? Jamais dans ma vie il me serait venu à l'idée de suivre un de mes amis avec un GPS dans ses déplacements à Montréal. Sur le mont Kilimanjaro, d'accord. Brossard ? Pas sûr. S'il a un problème, c'est à lui d'appeler, pas à moi de le surveiller. À quand les implants iPlant, directement sous la peau, avec mise à jour par prise USB dans le nez ? En option, une chaise spéciale permettant le rechargement de la pile, en s'assoyant juste de la bonne façon. Et je ne parle pas du add-on qui permet d'imprimer.

La race humaine espère sauvegarder la planète malgré tous les mauvais traitements qu'elle lui fait subir. Une chose est sûre, tant que nous ne parlons pas plus à nos voisins, toute la technologie du monde ne sera qu'un coup d'épée dans l'eau.

Tiens, je vous donne un devoir. Nommez votre voisin dans la maison de droite, et continuer jusqu'au bout de la rue. Après, faites la gauche. pouvez-vous les nommer tous ? Finalement, nommez vos amis sur Facebook. Combien vivent à plus de 50 km de chez-vous ?

Karl Marx disait que la religion était l'opium du peuple. Il ne savait pas à quel point il n'avait rien vu.

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