mercredi 28 octobre 2009

Pour qui il se prend, le mec ?

Jean Charest veut punir Sylvie Roy, députée adéquiste, pour avoir posé des questions au chef libéral concernant la visite de trois de ses ministres sur le bateau de Tony Accurso. Il veut lui infliger une peine rare et exemplaire, le retrait de ses privilèges de député, une procédure nommée "violation de privilèges".

Sylvie Roy aurait, selon notre premier sinistre, abusé de ses droits parlementaires, notamment celui de l'immunité parlementaire (voir l'Article 44 de la loi). Cette loi permet justement aux députés de l'opposition de poser des questions délicates afin d'aller au fond des dossiers, pour aller chercher la vérité. Cette vérité, le gouvernement de Jean Charest fait tout son possible pour la dissimuler profondément sous le tapis dans le salon bleu. Ce n'est pas pour rien que l'enquête sur la collusion entre l'industrie de la construction et la mafia est dans les nouvelles mais ne sera jamais mise sur pied; si un jour elle l'est, ils désigneront un bouc émissaire qui recevra 90% du blâme pour donner l'impression à la population que justice a été rendue. Ce pauvre personnage recevra aussi une généreuse compensation financière pour la dédommager. Suis-je paranoïaque ? L'avenir nous le dira.

Toujours est-il que l'immunité parlementaire existe pour une raison. En voulant la retirer de Mme Roy, JJ Charest viole lui-même un des principes de base du système parlementaire, la transparence. Peut-être que notre chef national devrait aller consulter le dictionnaire pour en saisir le sens, vu le nombre de dossiers où la transparence n'était qu'un mot sur une page, une parole dans le vent.

La réaction exagérée de JJ Charest me donne l'impression qu'il joue la vierge offensée. Force est de constater que c'est comme ça qu'il agit lorsqu'il ne peut pas imiter le Teflon™.

Jean Charest a dit que les trois ministres lui ont assuré qu'ils n'avaient pas mis les pieds sur le bateau de Tony Accurso. Bien sûr, il va dire que c'est la vérité. Mais nous, les citoyens, pouvons-nous les croire sur parole ?

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