dimanche 24 février 2008

50% +1, ou la majorité ?

Il y a l'apparence d'une zone grise par rapport à l'accession à l'indépendance du Québec. Pour certains, dont les dirigeants et membres du Parti Indépendantiste , il faudrait atteindre la majorité des sièges au parlement pour pouvoir déclarer unilatéralement la sécession du Québec. Il faut savoir que la majorité des sièges peut représenter seulement 35% des votes. Pour d'autres, il faudrait monter le nombre de votes lui-même à 50% +1 pour arriver à une majorité suffisante et décisive. Qui a raison ?

Il est évident que le principe du 50% +1 consiste en effet, numériquement, à une majorité absolue. Mais est-elle nécessaire ? Je prends pour exemple le référendum de 1995, que le camp du OUI a perdu (s'est fait volé) à 49.6%. Dans les heures suivant le compte final, Jean Chrétien avait affirmé qu'il, en tant que représentant du KKKanada, n'aurait pas reconnu la victoire à 50% +1, que c'était insuffisant pour indiquer que le peuple Québécois voulait se séparer. De toute évidence, 50,6% était bien suffisant, par contre, pour reconnaître le contraire, selon lui ! Chrétien voulait une règle pour le OUI et une auter règle pour le NON.

Vous pouvez être certains que s'il avait pu mettre le pourcentage nécessaire pour le OUI à 99,9% il l'aurait fait !

Notre système parlementaire britannique permet une majorité à 50%+1 des SIÈGES, non des VOTES. Cette règle vaut autant pour ceux qui désirent faire l'indépendance que ceux qui ne la souhaitent pas. ce serait hypocrite, retors et contre le principe même d'égalité que ce système se targue de défendre que d'imposer des lois et règlements différents à un groupe ou à un autre.

Oseriez-vous imposer un nombre de sièges au parlement plus restreint aux femmes ? Aux personnes handicappées ? Voudriez-vous haussez les exigeances d'élection aux mormons ? Aux Haïtiens ? Bien sûr que non !

Ce que nous, les indépendantistes voulons, c'est de jouer selon les règles parlementaires en place, dans le but avoué de se voir reconnaître comme nation juste et fière aux yeux des autres nations libres le jour où nous prendrons notre avenir en main. Nous ne voulons pas de traitement de faveur, mais nous n'accepterons pas de nous faire flouer une autre fois. Assez de Québecois ont payé le prix de la fourberie fédérale, un parmi d'autres: Chevalier de Lorimier. D'autres ont dévoué une grande partie de leur vie à la cause sans en avoir vu les fruits, par exemple René Lévesque.

Parlez de votre amour du Québec. Faites connaître votre coin de pays à votre voisin qui vient d'ailleurs. Offrez-lui une de vos recettes préférées, prêtez-lui un disque de votre musique (Québécoise, bien sûr) favorite. En cette ère de mondialisation, nous avons tendance à clavarder avec des inconnus en Australie tandis que nous ne savons pas le nom de notre voisin. Le Québec, s'il doit être un pays fort un jour, se devra d'être constitué de gens ouverts et confiants en qui ils sont. Chaque personne qui aime le Québec ne peut que souhaiter son bien, donc l'indépendance.

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