jeudi 28 février 2008

L'aréna de l'ALENA

En pleine campagne électorale, les candidats démocrates Hillary Clinton (la femme de l'homme au cigare) et Barack Hussein Obama (c'est son vrai nom, je le jure !) ont tous les deux affirmés vouloir quitter l'ALÉNA si les autres signataires (le Canada et le Mexique) refusaient de réouvrir l'entente. Pour autant que je sache, l'accord protège bien plus les ÉU que le Canada, si je prends comme exemple la clause de proportionalité (voir billet du 5 février) et la surtaxe du bois d'oeuvre que nous avons payé pendant des années.

Le ministre fédéral David Emerson leur répond que les "States" devraient y penser à deux fois avant de réouvrir cette entente, ils risqueraient de devoir répondre aux demandes du gouvernement canadien, qui ont eux aussi des choses à régler de ce côté.

Harper sera sûrement celui qui négociera avec le futur président (le masculin inclus le féminin). Il négociera pour pouvoir vendre plus de pétrole, plus de boeuf, plus de blé aux Amaricains, probablement pour moins cher. La porte s'ouvrira pour avoir l'eau canadienne. C'est bien connu, les rivières ne sont pas légion dans plusieurs régions au sud de la frontière canadienne. Mais nous, nous avons de l'eau à profusion. Bin, le Québec a l'eau. Les autres provinces ont du blé, du pétrole et des boeufs. Mais le Québec a l'eau. Le Québec a sur son territoire 3% des réserves d'eau douce mondiales, une quantité extraordinaire.

Nous exportons aux ÉU plus de 60% de nos produits, de l'électricité, de la technologie et des ressources de notre beau pays. Je prédis que d'ici 2 ans, l'eau sera un enjeu global majeur, un enjeu "enflammé", disons. Pouvons-nous faire confiance au cowboy d'Ottawa, ce fidèle disciple du Bushisme, pour protéger cette ressource déjà fragile qu'est l'eau du Québec ? Poser la question c'est y répondre.

La population du Québec en entier doit exiger du gouvernement du Québec, avant cette discussion tristement historique, de mettre sur pied une politique de l'eau. Le PQ a déjà produit un document énumérant les procédures nécessaires pour assurer que nous gardons le contrôle sur cette réserve unique au monde.

Un Québec indépendant serait en mesure de négocier lui-même les ententes avec ses partenaires économiques sur des enjeux aussi importants. En attendant, nous sommes à la merci des ambitions de Harper, ou Dion, ou Layton.

À l'eau ? À l'eau ? Quelqu'un ?

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