mardi 29 avril 2008

TQS, CRTC, C-10, etc.

Je ne pleurerai pas la disparition de TQS (SI elle disparaît. Histoire à suivre s’il en est une). Je n’ai jamais vraiment regardé cette chaîne trop sensationnaliste à mon goût. Après les festivals de « Terreur sur les mers », les films de catastrophes, les films de Van Damme, Segall, Willis, Rundgren et al., c’était les nouvelles présentées avec les images de ces mêmes films. C’était l’effet recherché, à tout le moins. Évidemment, tous ne sont pas de mon avis. Une demande a été faite à la CRTC pour modifier la licence d’exploitation que la station avait originalement.

La CRTC est un organisme fédéral qui est, selon leurs dires, « chargé d'autoriser, réglementer et surveiller les entreprises canadiennes de radiodiffusion et de télécommunications, en servant l'intérêt public ». Tout changement de vocation, de genre ou de style d’un télédiffuseur doit être approuvé et béni par Ottawa et par sa mansuétique majesté Liz 2.0 par le fait même.

Ce qui me permet de faire une légère bifurcation de sujet vers un projet de loi proposé par le Parti Conservateur et qui est présentement en deuxième lecture au communes, le célèbre, infâme, que dis-je, anti-démocratique projet de loi C-10. Cette loi, une fois à terme, permettra au ministre de la culture fédéral en place de juger quel projet de film mérite de voir le jour et donc d’être subventionné, et quel film se verra jeter allègrement aux oubliettes, à moins que le producteur débourse les montants nécessaires de sa poche. En attendant, les « Minutes du Patrimoine », véhicules diffamatoires et mensongers face à la nation Française en Amérique du Nord, se font encore diffuser au ROC.

C’est ainsi que des productions cinématographiques qui sont historiquement délicates ou contestées risquent de ne pas recevoir de financement de la part d’Ottawa. Est-ce vraiment surprenant ? Ce qui l’est, c’est que les bonzes du Québec-bashing se dotent maintenant d’un mécanisme légal et sanctionné par la Reine elle-même.
Le Québec doit se doter de son propre conseil de radio-diffusion, le CRTQ (ou un autre nom, on est pas obligé de copier) afin de promouvoir, valoriser et faire rayonner les créateurs visuels d’ici. Nous devons récupérer le contrôle de nos antennes de diffusions pour ne pas se perdre dans un océan de signaux brouillons.

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